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Comment jouer au Livre dont vous êtes l'héroïne ?

Ce livre dont vous allez être l’héroïne est structuré en 4 chapitres.

Ainsi, lorsque vous mourrez ou disparaissez vous aurez la possibilité de rejouer le chapitre en cours. De retourner au début du chapitre et de prendre d’autres décisions.

Tout en bas de la page, des indicateurs émotionnels font référence à certains de vos sentiments. Ils progressent ou diminuent selon les actions que vous allez entreprendre.
Ce sont La Colère, La Peur et l’Espoir.

Sachez que la Peur sans l’Espoir est totalement négative et vous entrainera certainement vers la mort. C’est par exemple ce que provoquent les journaux et les chaines d’information en continu. Ils présentent des faits qui font peur aux gens et ne proposent aucune solution, aucun espoir. Résultat : les gens sont déprimés et démunis. C'est le but.

La Colère des militants écologiste est source d’action, mais sans Espoir elle est aveugle. Et provoque des actes désespérés.
Il est parfois utile de se référer à l’état de ses sentiments avant de prendre une décision. Ne tentez pas une action dangereuse alors que votre Peur est au plus haut et votre Espoir dans les chaussettes.

Dans le deuxième chapitre une barre de téléchargement de l’Égide, apparaitra à droite de l’écran et restera affichée jusqu’à ce que vous l’ayez complétée.
De même, des lancers de dé pourront apparaitre lorsque vous devrez affronter les Sbires. Comptez alors sur votre chance et sur la force de vos sentiments.

Ne perdez jamais courage. Vous allez évoluer dans un monde hostile, mais n'oubliez pas que ceci est une fiction et que toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement étonnante et ne pourrait être que le fruit de notre imagination débordante.
Commencez.
Chargement de l'Égide
Origine : Histoire de Zeus et de la prophétie.

Zeus est prévenu par Ouranos qu'un fils conçu avec Métis, sa première femme, lui prendra son trône. Ainsi, lorsqu'il apprend que celle-ci est enceinte, il décide d'avaler la nymphe aquatique. Mais quelques mois plus tard il est pris de terribles maux de tête et part, accompagné par son fils Ephaïstos, chercher un remède sur les bords de l'Étang auprès de son neveu Triton, fils de Poséidon. Zeus est persuadé que le son de la conque de Triton, qui calme les flots et atténue les tempêtes, pourra le soulager.
Commencez.
Zeus et Héphaïstos déguisés en mendiants pour ne pas attirer l'attention des humains demandent à être hébergés dans la maison de Triton. Vous les accueillez ainsi :
— Je me nomme Tritée, fille de Triton et voici ma soeur Pallas, soyez les bienvenus dans notre humble demeure. Notre père est parti avec les hommes du village pour la saison de pêche en bord de mer. Il rentrera dans quelques jours, mais en attendant, installez-vous dans la grange.
Continuez.
Vous installez les deux mendiants dans la grange, mais quelque chose vous semble étrange. Une lueur dans leurs yeux peut-être, et ce regard qu'a le plus vieux vous impressionne. Votre sœur Pallas, elle, n'a d'yeux que pour le plus jeune. Elle vous presse de retourner les espionner.
• Prudente, vous refusez.
• Curieuse, vous la suivez.
Vous préparez le repas pour toute la maison avec votre servante. Vous irez tout à l'heure apporter quelque chose aux mendiants. C'est bientôt le retour de votre père Triton et des pêcheurs du village. Cette année, la saison a été bonne, la mer était calme, les tempêtes se sont faites rares. Si bien que Triton n'a pas eu à intervenir trop souvent pour calmer les flots et protéger les hommes.
Vous sentez une odeur de brûlé.
Vous suivez Pallas qui se faufile derrière la grange pour observer les deux mendiants par une ouverture dans le mur. C'est alors que vous voyez le plus jeune élever sa hache et fendre d'un puissant coup de hache la tête du plus vieux. Ce dernier se redresse et se tourne vers vous. Un flot de sang épais se déverse sur ses épaules et un brasier semble surgir de la bouillie de son cerveau. L'atmosphère devient lourde et vous entendez un sifflement s'amplifier au rythme de vos tremblements.
• Effrayée, vous vous enfuyez.
• Vous sentez qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire, vous voulez en voir plus.
Pallas, bouleversée, cherche à vous attirer vers la grange en feu. Que s’est-il passé avec les mendiants ? Vous approchez de la grange quand soudain vous apercevez, à travers la fumée opaque de l'incendie, une jeune enfant qui erre dans cet enfer, une lance dans une main, un bouclier à l'autre bras.
Continuez.
Vous courrez en direction de votre habitation, mais le souffle de l'explosion, provoqué par le brasier qui s'est déclaré dans la grange, vous projette au sol et une poutre vous tombe dessus. Les os broyés, vous ne pouvez plus faire un geste, vos vêtements s'enflamment, vous mourrez brulée vive !
- REJOUER -
C'est alors que vous voyez une jeune enfant, sortir du crâne de Zeus en poussant un hurlement terrible dont le souffle vous glace le sang. Zeus, qui ne semble pas très affecté par la plaie béante de sa boite crânienne trépanée, se penche vers l'enfant et lui donne un bouclier de bonne taille ainsi qu'une lance. IL disparait avec son fils Héphaïstos, dans les flammes qui ravagent la grange.
• Vous vous éloignez de la grange précipitamment.
• Vous allez porter secours à l'enfant.
L'enfant se protège avec le bouclier, des flammes et des poutres embrasées qui s'effondrent autour d'elle. Vous allez à sa rencontre pour lui porter secours, mais le feu prend de l'ampleur. Elle se dégage seule de cet enfer.
Vous vous retrouvez toutes les trois dans les rues du village.
Le feu s'est propagé de maison en maison. C'est la panique, des cris retentissent dans la nuit. Les villageois tentent de sauver ce qui peut l'être de leur maison ou simplement de s'enfuir avant que les flammes ne les dévorent.
• Vous aidez les villageois.
• Vous vous protégez toutes les trois près de l'étang à l'abri des flammes.
Vous faites votre possible pour vous rendre utile auprès des villageois. La jeune enfant se protège des flammes avec son bouclier et les villageois remarquent vite cette enfant hors du commun et dotée d'une grande force pour son âge. La peur et la superstition les rendent méfiants à votre égard. Le plus gros de l'incendie est éteint. Des habitants vous prennent à partie et les anciens se réunissent pour un conseil à votre sujet. Finalement tout le village se regroupe autour du conseil et discute.
Vous en profitez pour en savoir plus sur l'enfant. Elle dit s'appeler Athéna, fille de Zeus et de Métis Tout s'explique, vous venez d'assister à la naissance d'une déesse. Mais pas d'affolement, votre père aussi est un dieu et fils de Poséidon, ce qui n'est pas rien. Quant à Métis elle est une Océanide et fait surement partie de la famille. Athéna est en quelque sorte une cousine.
• Vous profitez d'un moment d'inattention des habitants pour vous éclipser.
• Vous profitez de ce moment de répit pour prendre un peu de repos et réfléchir.
Vous venez d'assister à un évènement que vous ne comprenez pas. Vous avez besoin d'aide ou de temps pour réfléchir pour vous organiser !
L'enfant dit s'appeler Athéna, fille de Zeus et de Métis. Tout s'explique, vous venez d'assister à la naissance d'une déesse. Mais pas d'affolement, votre père aussi est un dieu et fils de Poséidon, ce qui n'est pas rien. Quant à Métis elle est une Océanide et fait surement partie de la famille. Athéna est en quelque sorte une cousine.
• Vous décidez d'aller à la rencontre de votre votre père par les marécages.
• Vous préférez vous enfuir et prenez le chemin de la forêt au pied du Mont, tabou des villageois.
Mais la peur vous empêche de réfléchir, vous vous perdez dans les marécages que vous connaissez pourtant bien. Les villageois en colère vous poursuivent et gagnent même du terrain faisant pleuvoir flèches et lances autour de vous. Protégée par l'Égide d'Athéna, l'espoir de sortir enfin du marais vous redonne courage.
• Vous vous dirigez vers le Lido.
• Vous préférez gravir le Mont pour profiter d'un poste d'observation en hauteur.
Ce moment de répit vous fait le plus grand bien, vous y voyez plus clair sur la stratégie à mettre en œuvre face aux anciens du village. Après tout vous n'êtes pas responsable de l'incendie. Et qui aurait refusé l'hospitalité à ces deux mendiants ?
Vous vous enquérez de la santé de chacun. Pallas est terrifiée, mais garde son sang froid.
• Vous proposez aux villageois d'aller à la rencontre des pêcheurs et ainsi vous mettre sous la protection de votre père.
• Vous décidez de vous enfuir, de vous mettre à l'abri de la folie des hommes et de la tempête qui gronde.
Vous atteignez la forêt et vous enfouissez sous son couvert protecteur. Des clameurs lointaines vous parviennent. Vous imaginez les gens de la tribu retrouvant les pêcheurs guerriers, leur décrivant les derniers évènements. La peur vous saisit, des frissons de doute vous assaillent. Vous vous en voulez de la tournure prise par les évènements. Vous vous perdez en conjectures et par là même vous perdez votre chemin.
Vous vous apercevez soudain qu'Athéna a disparu. En la cherchant, vous vous rapprochez de la lisière de la forêt. Cette imprudence vous sera fatale, vous n'êtes plus protégées par les arbres et les flèches des villageois qui se sont mis en chasse vous atteignent l'une après l'autre. Vous mourrez dans les bras de votre sœur elle-même mortellement atteinte.
- REJOUER -
Les pêcheurs installés sur le Lido, en bord de mer, pour l'été ont été surpris par les récentes tempêtes, évènements anormaux en cette saison. Leur campement saisonnier installé dans la dune a subi des dégâts. Alors qu'il s'apprêtaient à rentrer au village pour chercher de quoi réparer, ils ont aperçu les flammes et se sont pressés à votre rencontre. Les anciens qui vous ont suivi avec circonspection vous dénoncent et un véritable procès contre vous s'improvise.
• Vous plaidez coupable.
• Vous plaidez non coupable.
Vous ne pourrez plus retourner au village et revivre avec cette communauté. Aux abords de l'Étang vous rencontrez enfin Triton, votre père. Vous lui racontez les évènements. Il ne peut rien pour vous, mais vous encourage à rester toutes les trois ensemble, loin des hommes, en attendant qu'Athéna maitrise mieux sa force et ses pouvoirs. Mais les villageois arrivent et vous n'avez pas le temps de vous apitoyer sur votre sort.
• Vous suivez les conseils de votre père et vous continuez votre chemin vers le Lido pour rester sous la protection des flots.
• Athéna et Pallas vous entrainent vers le Mont qu'elles considèrent plus sûr.
Les semaines passent, vous vivez toutes les trois seules, isolées du reste de la communauté. Votre sœur Pallas et Athéna sont inséparables, espiègles, désinvoltes et orgueilleuses. Parfois leurs jeux sont violents et cela vous inquiète. Elles se défient lors de combats ou elles redoublent d'agilité et de puissance. Les éléments naturels semblent faire écho à leurs jeux, la mer gronde et des masses nuageuses se rassemblent. Vous êtes inquiète de cette puissance que libèrent leurs combats.
Jusqu'où tout ceci peut bien aller ?
Les villageois ne veulent rien entendre, vous êtes la cause de tous leurs maux ! Une lutte entre les jeunes et les anciens éclate pour savoir quel sera votre sort entre le bannissement ou la mort. Votre père, lui, comprend ce qu'il s'est passé et a de suite reconnu la marque des dieux dans ces évènements. Il organise votre disparition. Il vous encourage toutefois à rester , loin des hommes, en attendant qu'Athéna maitrise mieux sa force et ses pouvoirs. Vous n'avez pas le temps de vous apitoyer sur votre sort.
•Vous vous esquivez et vous vous dirigez vers le Lido pour rester sous la protection de la mer.
•Vous vous esquivez, mais Athéna et Pallas vous entrainent vers le Mont qu'elles considèrent plus sûr.
Les villageois ne veulent rien entendre, vous êtes la cause de tous leurs maux ! Une lutte entre les jeunes et les anciens éclate pour savoir quel sera votre sort entre le bannissement ou la mort. Votre père, lui, comprend ce qu'il s'est passé et a de suite reconnu la marque des dieux dans ces évènements. Il organise votre disparition. Il vous encourage toutefois à rester , loin des hommes, en attendant qu'Athéna maitrise mieux sa force et ses pouvoirs. Vous n'avez pas le temps de vous apitoyer sur votre sort.
• Vous suivez les conseils de votre père et vous fuyez vers le Lido pour rester sous la protection des forces de la mer.
• Vous vous esquivez, Athéna et Pallas vous entrainent vers le Mont qu'elles considèrent plus sûr.
Et ce que vous redoutiez arriva. Pallas est touchée par l'Égide. Grièvement blessée à la hanche sa fureur se déchaine contre Athéna qui lui assène un coup fatal.
Athéna, effrayée par son geste irréparable, disparaît. Un vent d'une rare violence se lève alors que la mer grossit et déferle sur le Lido. Une tristesse abyssale doublée d'une incompréhension totale vous submergent. Votre soeur dans vos bras, petit à petit, se désagrège et finit par disparaître totalement. Vous voyez s'éteindre le dernier grain de poussière qui composait son corps.
• Dévastée, vous retournez vers le village prévenir les habitants de la nouvelle catastrophe à venir.
• La colère monte en vous et vous décidez de poursuivre Athéna.
• Vous partez à la recherche de votre père pour lui demander d'intercéder auprès de Zeus pour la vie de Pallas.
Dans le village c'est le chaos, vous tentez de convaincre les villageois affolés de quitter les lieux en direction de l'arrière-pays. Enfin, ils entendent vos explications et sous le déchaînement des éléments, chacun réunit ses biens essentiels et libère les animaux pour se replier vers les terres.
• Vous décidez de retourner à la recherche de votre père seul capable de calmer cette furie.
• Vous accompagnez les villageois en direction des hauteurs environnantes.
Sous les trombes d'eau vous vous lancez à la poursuite d'Athéna, chemin faisant vous retrouvez l'Égide sanguinolente abandonnée avec d'autres indices de sa fuite.
• Vous imaginez qu'elle regrette son geste, l'espoir qu'elle puisse redonner vie à votre sœur Pallas vous encourage à agir.
• La fuite d'Athéna vous plonge dans le désespoir, vous errez dans la forêt du Mont pendant des heures alors que la tempête fait rage.
Vous apercevez enfin votre père sur le rivage. Mais au lieu de calmer la tempête qui fait rage, le messager des flots, terrassé par la douleur de la perte de sa fille Pallas, reste prostré. Vous le suppliez d'agir pour sauver les hommes. Il vous apprend alors que la volonté de Zeus est d'exterminer les humains dans un déluge contre lequel lui-même ne peut rien.
• Vous retournez vers le village pour aider les survivants en implorant Athéna de vous venir en aide.
• Vous invectivez les dieux, armée de l'Égide vous défiez Poséidon et Zeus lui-même.
Les dieux n'aiment guère être défiés, et ni votre grand-père Poséidon ni votre grand-oncle Zeus n'ont la moindre compassion pour les hommes.
Le déluge s'abat sur le rivage, les flots emportent le faible cordon de sable qui sépare la mer de l'Étang et l'eau tumultueuse s'engouffre dans la brèche ainsi ouverte emportant tout sur son passage.
Vous n'avez que le temps d'apercevoir l'étendue du désastre avant de sombrer dans les flots impétueux…
Continuez.
Athéna est désespérée d'avoir tué son amie Pallas, mais elle entend votre appel. Elle vous rejoint au village dans la tempête infernale qui s'abat sur les rivages peuplés de l'Étang. Elle redouble d'efforts pour secourir ces misérables créatures que vous affectionnez particulièrement. Mais même elle ne peut rien contre le déluge orchestré par son père et son oncle. Il est trop tard pour faire marche arrière, la nature déchainée poursuit son avancée dévastatrice. Vous n’avez que le temps de voir son visage bouleversé avant de sombrer dans les flots impétueux…
Continuez.
Furtivement, vous passez toutes les trois aux abords des enclos des animaux. La case de chasse est toute proche et un gardien est seulement occupé à observer les évènements du village. Athéna pratique une ouverture à l'arrière de la case avec sa lance et vous vous engouffrez à l'intérieur. Vous vous équipez comme pour aller à la chasse : ceintures, sacoches, vivres pour plusieurs jours, arc, flèches et glaives.
Malgré vos précautions, un chien s'attarde près de la case et éveille la curiosité du gardien. Soudainement Athéna trucide le gardien d'un coup de lance dans la poitrine. Vous n'avez rien pu faire pour l'en empêcher et Pallas est, comme vous, abasourdie par la tournure que prennent les évènements.
• Vous décidez de prendre la direction de la forêt vers le Mont afin de vous cacher.
• Vous prenez la direction des marais afin de rejoindre rapidement votre père.
C'est la tribu entière qui se met en mouvement, écrasée sous les trombes d'eau que déverse le ciel. Tout à votre effort pour soutenir femmes hommes et enfants vous pensez à Athéna et aux évènements de ces dernières heures. La mer déchainée va briser le Lido, les flots s'engouffrer dans l'étang et dévaster toute construction humaine sur tout le rivage.
Vous invoquez Athéna, une déesse après tout. Mais que pourrait-elle y faire ? Au mieux reconstruire le Lido, lorsque la fureur des dieux se sera apaisée.
Vous ouvrez la porte et êtes saisie par une bouffée de chaleur, des cris, la lumière des flammes dans la nuit.
Vous vous avancez, Pallas vient à votre rencontre.
Vous regardez autour de vous. La chambre d'hôtel est sens dessus dessous. Les tiroirs ouverts, votre valise renversée, vos affaires éparpillées au sol. Un peu de panique vous saisit.
Vous n'avez rien entendu. Vous vous repassez le fil de la journée d'hier. Vous êtes restée toute la journée dans votre chambre où vous avez travaillé malgré la connexion minable de l'hôtel. Sans parler des coupures d'électricité. À midi, vous avez mangé sur le pouce dans le petit resto à côté de l'hôtel. Le patron est sympa et vous chouchoute depuis votre arrivée à Alexandrie. De toute façon vous savez que vous êtes suivie. On en veut à vos données. Heureusement, votre ordinateur portable est à l'abri dans le coffre de l'hôtel.
Vous avez peur.
Vous rangez vos affaires dans votre valise. Vous flippez et n'avez qu'une envie c'est de sortir de cet imbroglio. Vous comptez sur Nour pour vous sortir de là. C'est l'organisation Al Idrisi qui vous l'a recommandé. Il est sûr. Toutefois vous avez bel et bien été droguée et des gens se sont introduits chez vous pendant votre sommeil. Ils auraient pu abuser de vous. Vous torturer. Vous avez très peur.
— Au restaurant peut-être. Ce patron si prévenant et toujours à sourire. Tu parles. Si ça se trouve, il est aussi dans le coup. Il faut que je récupère mon ordi et que je file vite…
Nour arrive enfin.
D'abord retrouver le portable dédié à votre mère, dans tout ce fatras. Le code de sécurité ça y est ça sonne. Vous allez dans la salle de bain et faites couler l'eau de la douche, vous allumez la radio.

— Allo ouais c'est moi bon c'est un peu chaud là.
Quoi, non je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je me suis réveillé la chambre en vrac et un gros mal de crâne. Hier, oui on était au resto avec Nour. Oui c'est à côté de l'hôtel je les connais bien. Oui c'est sûr qu'on m'a collé un truc dans un verre. Dans la bouffe ? Non je ne crois pas, le patron est adorable.
Quoi ? Non je ne l'ai pas vue, c'est grand Alexandrie. Elle est ici ? Comment le sais-tu ? Oui j'ai vu sur son dernier post, elle parle du pays des Pharaons. Oui sûr qu'elle est mêlée à tout ça. Il faut que je parte vite avant qu'elle ne me retrouve. Oui tu as raison, elle m'a déjà trouvée. Donc je fais quoi là ? Qui ? Théophaïs, attends je note. Quartier Abou Quer 38, il s'appelle vraiment Théophaïs ? C'est un drôle de nom. Bon je vois avec Nour, j'y vais de suite. Tu le préviens ?
Ok bise.
Vous rassemblez vos affaires dans la grosse valise, de toute façon vous abandonnez tout et prenez uniquement le nécessaire de survie en territoire hostile.
On frappe à la porte, effectivement c'est l'heure à laquelle Nour prend son service.
Vous le faites entrer.
Vous faites signe à Nour de ne pas parler, vous supposez des micros partout. Vous informez Nour de l'adresse à laquelle vous devez vous rendre. Nour est inquiet, mais il accepte de vous conduire.
Ce sont vos amis de l'organisation qui vous ont recommandé ce guide en qui ils ont toute confiance. Néanmoins vous devez vous montrer prudente et vous ne pouvez vous empêcher de penser que cela pourrait être lui qui vous a droguée.
Vous descendez récupérer votre ordinateur dans le coffre de l'hôtel. Sans lui vous n'existez pas et tout le travail de l'organisation Al Idrisi est fichu.
Vous partez tous les deux par les cuisines de l'hôtel.
Il est tôt, les rues sont pratiquement désertes. Le muezzin appelle à la prière. Ces foulards que portent les femmes sont bien pratiques pour se dissimuler. Vous marchez dans les rues d'Alexandrie avec Nour comme un couple autochtone. Ruelles, arrière-cours. Entrer dans un immeuble, ressortir de l'autre côté. Nour connaît Alexandrie comme sa poche. Toute son enfance...
Vous trainez et essayez d'ouvrir une connexion dès que vous le pouvez. Quand la barre de transfert sera pleine, vous pourrez lancer l'opération Égide.
Depuis l'arrestation du hacker responsable de l'opération Égide, c'est à vous que revient la charge de son lancement. Dès que vous aurez un peu de connexion, vous pourrez commencer à charger les données en vue du lancement de l'opération.
Continuez
Tout à coup, le ciel s'assombrit et une pluie diluvienne s'abat sur la ville. Vous faites une halte sous une porte cochère. Puis vous entrez dans un bar. Les journaux du jour sont en évidence sur le comptoir. La lumière est éteinte. La salle est grande. Les tables disponibles sont éclairées à la bougie. Le patron explique : coupure d'électricité.
Vous vous installez et Nour commande un petit dej. Dehors, il pleut. Étrange pour la saison. Vous discutez avec Nour, il connaît le yacht de Kim. Le Palladium. Il ne passe pas inaperçu dans le port. La présence de votre sœur Kim Pallassian, la célèbre influenceuse, est un évènement dans le coin.
Et les gens qui vous traquent ?
Nour connaît le projet Al Idrisi, car il est étudiant à l'université, mais rien de l'opération Égide.
Vous vérifiez votre connexion, impossible de mettre en route le recueil des données.
• Vous feuilletez le journal des dernières nouvelles d'Alexandrie.
• Vous voulez en savoir plus sur Nour et décidez de le cuisiner un peu.
• L'ambiance dans le bar est sereine, mais il vous faut de la connexion. Vous vous apprêtez à quitter le bar.
La porte s'ouvre brusquement et trois personnes entrent dans le bar, apparemment deux hommes de forte carrure et une femme. Ils discutent avec le patron. Depuis le fond de la salle, ces personnages en contre-jour vous semblent suspects. Dissimulée dans la pénombre, vous lorgnez dans leur direction. Ils s'en vont. En ouvrant la porte cette fois-ci, le vent fait vaciller les bougies. La femme tourne son visage dans votre direction et il vous semble distinguer les traits de Kim.
Vous baissez la tête, la porte se referme bruyamment. Est-ce bien elle ? De toute façon elle ne vous a pas vu.
• Vous vous confiez à Nour et lui faites part de vos craintes, cette fois-ci c'est allé trop loin. Vous décidez de partir d’Alexandrie discrètement pour préserver l'opération Égide.
• Vous vous méfiez de tout le monde, de Nour également, mais vous n'avez pas le choix il faut avancer.
Vous êtes bien décidée à vous enfuir le plus rapidement possible. Tant pis pour votre voilier, il restera à Alexandrie. Vous reviendrez le chercher plus tard. L’urgence maintenant c’est l’Égide et la COPXX qui doit se tenir à Sète cette année. Pour cette fois, ce sera l'avion. Dans la rue Nour interpelle un taxi. Vous vous installez à l'arrière. Direction l'aéroport. Vous vous livrez un peu plus à Nour. Votre sœur Kim Pallassian, l'organisation, les gens qui en veulent à vos données. Soudain une voiture sombre passe à votre hauteur. La vitre avant est baissée, vous apercevez la silhouette d’un homme à côté du chauffeur, il a l'air dangereux. Vous vous sentez coincée. Vous vous baissez sur la banquette, la voiture double et passe devant votre taxi. Nour a l'air inquiet. Des gouttes de sueur perlent sur son front.
• Vous décidez de poursuivre jusqu'à l'aéroport pour vous mettre sous la protection de la police de l’air et des frontières.
• Vous doutez de vous et de tout. L'aéroport est-il une issue ou un piège ? Au fait ! Vous décidez d'appeler votre mère.
Enfin, vous arrivez chez Théophaïs.
À l'interphone une voix vous répond, vous vous présentez comme la fille de Julia. Vous pouvez discuter un peu, pas de risque d'écoute extérieure. Il vous parle de votre mère, de ses combats. De votre sœur aussi. Bizarre ? Il dit que vous pouvez la convaincre encore de se rallier à vous.
« Raconte-lui la légende d’Athéna, l’histoire de Zeus et surtout parle-lui d’Héphaïstos ! »
Sa voix vous calme, ses mots vous apaisent. Il vous dit que vous êtes fichue si vous restez à Alexandrie, qu'il vous faut aller à Sète au plus vite. Que jusqu'au bout vous êtes en danger, car l'ennemi sent la fin approcher. Pour arriver discrètement à la COPXX, le plus sûr est d'embarquer clandestinement sur le Palladium, le yacht de Kim qui doit s’y rendre. C'est l'endroit le plus sur dit-il ; mais c'est aussi vous jeter dans la gueule du loup, pensez-vous.
Il vous indique de prendre le véhicule garé en bas de l'immeuble. Il vous adjure d'éteindre votre portable pour disparaître des radars, car vous êtes repérable à chaque connexion. Il parle un moment en arabe à Nour qui acquiesce.
Vous embarquez dans le taxi.
Vous faites signe à Nour de ne pas parler, vous supposez des micros partout. Nour est inquiet, mais il accepte de vous conduire. Néanmoins vous devez vous montrer prudente et vous ne pouvez vous empêcher de penser que ce peut être lui qui vous a droguée. Vous sortez avec vos bagages.
Arrivée dans le couloir vous vous séparez.
Vous descendez récupérer votre ordinateur au coffre fort de l'hôtel. Sans lui vous n'existez pas et tout le travail de l'organisation est fichue. C'est grâce à lui que vous pourrez lancer l'opération Égide. En vous connectant régulièrement, vous réussirez à récupérer toutes les données nécessaires au lancement de l'opération Égide.
Vous sortez de l'hôtel. Nour passe par les cuisines et vous réceptionne à la sortie.
Le type à l’avant dans la voiture, vous l'avez croisé plusieurs fois à Alexandrie. C'est un des sbires. C'est comme ça que vous appelez les porte-flingues de l'organisation. Ces personnes sont vraiment dangereuses. Ils travaillent pour des milliardaires, des industriels, mâles, blancs, qui ont décidé qu'ils allaient sauver la planète à leur façon. En s'assurant en premiers lieux qu'ils ne perdraient pas d'argent. Ce sont de vieux réacs qui sont les premiers à vous faire un cours d'écologie à coup de milliards. Ils appellent ça le capitalisme vert. Vous vous êtes fait bien avoir à l'époque quand vous vous êtes affichée avec certains de ces voleurs philanthropes dans les journaux.
Kim, quant à elle, leur sert encore la soupe. Mais vous ne perdez pas espoir de la rallier à votre cause, de lui faire prendre conscience de l'état de la planète et surtout que la suite de l'Histoire se fera avec les peuples et non contre eux.
Continuez.
Le chauffeur vous dépose au quartier Karmouz près des catacombes. Ali, le guide, est un ami de Nour, il vous cachera là pour la journée en attendant l'embarquement clandestin. Vous tentez de vous connecter. Pas de réseau. Ali vous promène dans les catacombes, vous raconte les légendes grécoromanoégyptiennes, vous nourrit. Nour s'absente pour aller chercher du matériel pour la traversée. Il passera à votre voilier pour s’assurer qu’il est bien amarré. Vous allez devoir le laisser à Alexandrie. Votre plan de navigation est compromis, mais vous en avez bien profité en faisant le tour des lieux sensibles de la Méditerranée. La rencontre avec les chercheurs de chaque site a été encourageante. Vous n’êtes pas seule. Beaucoup de monde lutte sur la planète pour que notre terre reste habitable.
Vous en êtes.
Il fait sombre dans la salle des machines. Un moteur tourne. Certainement l'alternateur pour l'électricité à bord. Il y a une prise, vous allez pouvoir recharger vos appareils durant le voyage. Vous explorez l'endroit où vous allez devoir vivre pendant trois à quatre jours. Vous trouvez une cachette au cas ou quelqu'un descende jusqu'ici. Vu la taille des deux moteurs, le bruit risque d'être assourdissant au démarrage. Odeur forte de gasoil. Humidité, crasse. Vous allumez votre ordinateur, mais il n'y a pas de connexion. Vous allez devoir vous déplacer dans le bateau pour trouver du réseau si vous voulez terminer le téléchargement de l'Égide. Il y a deux portes que vous entrouvrez. L'une donne sur une sorte d'atelier, l'autre sur une coursive extérieure d'où vous pourrez atteindre une autre porte.
• Vous choisissez l'atelier.
• Personne en vue vous passez par la coursive.
La coursive est déserte, vous atteignez l'autre porte sans problème. Vous entrez précautionneusement. C'est la réserve de nourriture. C'était bien la peine de vous être chargée. En revanche, il y a de l'eau en quantité et cela n'est pas pour vous déplaire. Vous imaginez que la pièce suivante, dans le prolongement, est la cuisine. Effectivement vous entendez des conversations. Vous tentez de vous connecter. Il vous faut du réseau. Celui du bateau est disponible, mais vous n'avez pas le mot de passe.
— Évidemment cocotte, tu croyais quoi ?
Vous vous repassez tout ce que vous a dit Théophaïs, le contact de votre mère : tenter de convaincre Kim de rejoindre votre camp ! Oui, mais comment trouver les mots pour la toucher, elle si dure, si égoïste, si jalouse ?! Raconte-lui la légende d’Athéna, l’histoire de Zeus et surtout parle-lui d’Héphaïstos ! Ce sont ses derniers mots. Étrange. Cette histoire vous est pourtant familière. Votre dernière expérience aquatique vous a fortement ébranlé l'esprit.
Pourquoi pas HÉPHAÏSTOS ? Vous tapez son nom, raté, pas de tréma ? Non, minuscules ? Ça ne marche pas, mer…deux ! ha et ça : ATHÉNA ça marche ! Vous avez le réseau ! C'est énorme, vous allez pouvoir avancer pendant ces quatre jours. D’après Théophaïs le yacht appareille demain matin.
• Tentez-vous un téléchargement de données ?
• Prudente vous retournez dans la salle des moteurs pour vous reposer un peu et faire le point.
La mise en route des moteurs vous réveille. Votre montre indique 23 heures. Le bateau part ce soir finalement. C'est un sifflement assourdissant. Les moteurs tournent à plein régime. le bateau ralentit. Le bruit s’atténue. Une conversation agitée semble se produire entre des hommes à terre et le capitaine. Vous entendez alors la voix de votre sœur intervenir et refuser que les hommes montent à bord.
— Je m’en charge personnellement ! En route ! Nous avons tout le temps de la traversée pour régler cette affaire !
Les moteurs redémarrent accompagnés du bruit de plus en plus fort à mesure de l'accélération. Vous mettez votre casque audio, mais rien n'y fait. Des cotons-tiges dans les oreilles. Et puis la chaleur qui augmente. Vous n'y tenez plus, vous allez imploser. Vous vous réfugiez de nouveau dans la réserve et fermez la porte. Ouf ! La salle des machines est intenable à plein régime. L'abri que vous croyiez avoir trouvé se révèle inexploitable. Chercher une cache dans l'économat vite. Les étagères sont pleines de vivres. Ils préparent un gueuleton ?
Continuez.
Tout à coup, la porte s'ouvre et la cuisinière entre dans la pièce. Vous avez tout juste le temps de vous cacher derrière la porte et la garder ouverte pendant qu’elle récupère un grand sac en hurlant après sa patronne. — Elle se prend pour qui cette gourgandine ?! Moi j'ai travaillé pour des gens beaucoup plus riches et qui avaient du respect pour leurs employés… Elle sort en emportant la porte qui claque ! Vous vous rendez compte de la situation délicate dans laquelle vous êtes : un abri inutilisable et cet endroit où vous risquez d'être découverte à tout moment.
Vous hésitez entre retourner dans la salle des machines ou rester dans la réserve. Vous avez volée des bougies d'anniversaire dans le rangement étiqueté pâtisserie.
• Dans la salle des machines vous vous faites des bouchons d'oreilles avec les bougies.
• Vous prenez le risque de rester dans la réserve pour lancer un téléchargement.
Grâce aux bouchons d'oreilles, confectionnés avec la cire des bougies trouvées dans la réserve, le bruit est sérieusement atténué. Vous allez pouvoir dormir. Dans quatre jours la COPXX doit avoir lieu. Il faut déployer l'opération Égide quelques jours avant pour submerger les réseaux et "brûler" ceux qui ne sont pas piratables. L'opération doit permettre la protection des citoyens du monde contre les dérives d’un système arrivé au bout de la logique d’exploitation exponentielle de la ressource environnementale. C'est une démarche offensive pour diffuser le plus largement possible cette nouvelle réalité et contribuer à une mobilisation citoyenne internationale ! Il faut que les gens affluent à Sète pour la COPXX.
Vous vous endormez dans le bruit et l'odeur.
Vous sentez une pression sur votre bouche et une légère odeur d'oignon afflue dans vos narines. Vous ouvrez les yeux et le visage écarlate de la cuisinière apparaît face à vos yeux ahuris. Elle vous dit de ne pas crier.
— Je ne vous veux pas de mal. Qui êtes-vous et que faites-vous là ?
— Je suis Gritée Iceberg, une militante écologiste et je suis en opération sur le bateau de votre patronne. Je devais rentrer en Europe et je me suis infiltrée parmi vous, mais…
— Gritée Iceberg, bien sûr je vous connais et mes fils font partie de vos folowers les plus assidus ! Mais comment diable vous trouvez-vous dans le bateau de cette folle ? Ceci dit ce n'est pas le sien. Les milliardaires qu'elle fréquente l'inondent de cadeaux et de passe-droits, mais cela ne durera pas. Un jour elle va se réveiller sur la paille la demoiselle et se sera bien fait pour elle !
Ce matin nous avons aperçu une embarcation de migrants en détresse, et bien elle a défendu au capitaine de les recueillir, alors que c'est son devoir de marin. Nous avons quand même réussi à en approcher et j'ai pu lancer à la mer des jerricans d'eau et un peu de nourriture. Mais maintenant il faudrait prévenir les secours et ça, madame Pallassian refuse. Trop d'immigrés qu'elle me dit. Ça donne du travail aux passeurs. Moi je ne fais pas de politique, mais comprenez madame Iceberg, ces gens-là vont mourir. Ils sont trop loin des côtes maintenant. Si nous ne les aidons pas, ils sont fichus. Et le mauvais temps qui arrive avec ça…
Vous vous demandez quoi faire. Depuis votre arrivée, vous avez pu charger des données pour l'opération Égide en utilisant la connexion à bord, mais l'émission d'un appel vous ferait immédiatement repérer par les gens du bateau.
• Vous prévenez l'association SOS Méditerranée au risque de vous faire découvrir.
• Vous mentez à la cuisinière et lancez un nouveau téléchargement, vous avertirez les secours dès que l'Égide sera déployée.
Vous avez réussi un nouveau téléchargement, mais la cuisinière revient. Elle vous demande où vous en êtes, si vous avez prévenu les secours ? Vous confirmez que les secours ont été prévenus, mais qu'il vous faut encore un peu de temps. La cuisinière s'énerve alors que vous essayez de la calmer. Elle s'emporte un peu plus et part en râlant.
• Vous lancez un deuxième téléchargement.
• Vous prévenez l'association SOS Méditerranée puis vous retournez à la salle des machines.
Vous avez lancé l'appel. Kim sait que vous êtes là. Vous entendez des pas rapides dans les coursives. Peu importe, vous êtes sûre d’avoir fait le bon choix et l’espoir d’avoir contribué à sauver des vies vous remplit d’assurance et d’enthousiasme pour votre propre combat ! La cuisinière vous guide. Vous passez par un entrepont jusqu'à la cuisine. Elle part en repérage, vous dit d'attendre là.
• Il y a du réseau, vous lancez un téléchargement.
• Vous vous déconnectez et attendez encore un peu, confiante.
Vous inspectez les moindres recoins. Vous passez au crible tout le mobilier pour voir si des micros ne sont pas dissimulés. Vous en trouvez deux dans la pièce principale. Mais vous ne pourrez pas tous les découvrir. Vous ne savez d'ailleurs pas combien il y en a. Il vous faudra être prudente et surtout évacuer cet endroit devenu peu sûr. Sur une tablette, à l'entrée de la chambre, est posé un foulard que vous n'aviez pas remarqué. Il n'est pas à vous c'est certain. C'est un foulard de marque. L'odeur, le parfum vous semble aussi raffiné. Une dame de la haute à coup sûr ! Vous glissez le foulard dans votre poche.
• Vous attendez Nour.
• Vous appelez votre mère, elle est toujours là pour éclaircir les situations délicates.
En feuilletant le journal, vous tombez sur une photo de Kim Pallassian. L'article, que vous traduit Nour, parle de l'arrivée pharaonique de Kim dans le port d'Alexandrie à bord de son yacht, le Palladium. Vous vous payez un peu sa poire et rigolez franchement un bon coup avec Nour. C’est un rire nerveux, mais ça détend. Elle est en photo devant son yacht et vous remarquez les motifs de son foulard qui ressemble étrangement à celui que vous avez trouvé dans votre chambre. Vous le sortez de votre poche et comparez. Plus de doute maintenant Kim était bien chez vous, donc si elle avait voulu vous tuer, elle aurait pu le faire cette nuit !
Vous engagez la conversation avec Nour.
D'abord retrouver le portable dédié à votre mère, dans tout ce fatras. Le code de sécurité ça y est ça sonne. Vous allez dans la salle de bain et faite couler l'eau de la douche, vous allumez la radio.

— Allo oui c'est moi bon c'est un peu chaud là. Quoi ? Non je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je me suis réveillé la chambre en vrac et un gros mal de crâne. Hier ? Oui on était au resto avec Nour. Oui c'est à côté de l'hôtel, je les connais bien. Oui c'est sûr qu'on m'a collé un truc dans un verre. Dans l'assiette ? Non je ne crois pas le patron est adorable. Quoi ? Non je ne l'ai pas vue, c'est grand Alexandrie. Elle est ici ? Comment tu le sais ? Oui j'ai vu sur son dernier post elle parle du pays des Pharaons. Oui sûr qu'elle est mêlée à tout ça. Il faut que je parte vite avant qu'elle ne me retrouve. Oui tu as raison elle m'a déjà trouvée. Donc je fais quoi là ? Qui ? Théophaïs, attend je note. Quartier Abou Quer 38, il s'appelle vraiment Théophaïs ? C'est un drôle de nom. Bon je vois avec Nour, j'y vais de suite. Tu le préviens ? Ok bise.
Vous rassemblez vos affaires dans la grosse valise, de toute façon vous abandonnez tout et prenez uniquement le nécessaire de survie en territoire hostile. Un foulard posé sur le dossier d'un fauteuil, il n'est pas à vous, vous le glissez machinalement dans votre poche. On frappe à la porte, effectivement c'est l'heure à laquelle Nour prend son service.
Vous le faites entrer.
Vous faites signe à Nour de ne pas parler, vous supposez des micros partout. Vous informez Nour de l'adresse à laquelle vous devez vous rendre. Nour est inquiet, mais il accepte de vous conduire. Ce sont vos amis de l'organisation Al Idrisi qui vous ont recommandé ce guide. Néanmoins vous devez vous montrer prudente et vous ne pouvez vous empêcher de penser que cela pourrait être lui qui vous a droguée.
Arrivée dans le couloir vous vous séparez.
Vous descendez récupérer votre ordinateur au coffre fort de l'hôtel. Sans lui vous n'existez pas et tout le travail de l'organisation est fichu. C'est grâce à lui que vous pourrez lancer l'opération Égide, quand la barre de transfert sera complète. Depuis l'arrestation du hackeur responsable de l'opération Égide, c'est à vous que revient la charge de son lancement. Dès que vous aurez un peu de connexion, vous pourrez commencer à charger les données.
Vous sortez de l'hôtel.
Nour passe par les cuisines et vous réceptionne à la sortie.
Il est tôt, les rues sont pratiquement désertes. Le muezzin appelle à la prière. Ces foulards que portent les femmes sont bien pratiques pour vous dissimuler. Vous marchez dans les rues d'Alexandrie avec Nour comme un couple autochtone. Ruelles, arrière-cours. Entrer dans un immeuble, ressortir de l'autre côté. Nour connaît Alexandrie comme sa poche.
Toute son enfance...
Vous essaierez d'ouvrir une connexion à la prochaine halte.
— Dis-moi Nour cela fait combien de temps que tu travailles au projet Al Idrisi ?
— Cela date déjà, au moins trois ans.
— Et tu as été recruté comment ?
— Je préparais mon doctorat d'archéologie à l'université d'Alexandrie et c'est mon directeur de recherche qui m'en a parlé. Mais en fait, lui je le connais depuis que je suis ado. Je participais à des fouilles sur le site de Kôm el-Dick. Le professeur Trasser avait monté une sorte de club d'archéologie pour les enfants du quartier. Il nous racontait des histoires extraordinaires et organisait des chantiers de fouilles avec nous. Évidemment il y avait l'école, mais dès qu'on avait un moment avec les copains, on allait voir le professeur. Ça le rassurait peut-être aussi de nous avoir avec lui, il savait que jamais nous n'aurions détérioré quoi que ce soit et que nous veillions à ce que personne n'entre sur le site sans y être autorisé. Quand je dis nous, je parle des autres enfants des quartiers environnants. Bref ma vocation est née de cette rencontre. Alors tu comprends que j'ai été ravi d'entrer dans le projet Al Idrisi. On dit même qu'il aurait séjourné à Alexandrie !
— Et tu espères quoi du projet ?
— J'espère comme toi, j’imagine que nous réussirons à convaincre un maximum de personnes de changer d'attitude vis-à-vis de notre façon d'habiter cette planète.
La pluie se calme vous sortez.
La cuisinière revient et vous entraîne vers sa chambre où, dit-elle, vous serez en sécurité jusqu'à 14h00, heure à laquelle sa collègue finit son service. Vous êtes maintenant dans sa cabine. Vous ne pourrez pas y rester de toute façon. Mais vous pouvez souffler un peu.
• Vous lancez un nouveau téléchargement.
• Vous prenez le temps d’une vraie pause et pourquoi pas un brin de toilette.
Kim Pallassian est en face de vous, un révolver pointé dans votre direction.
— Je te tiens !! Ton sort est entre mes mains à présent ! Vous devez encore gagner du temps. Vous repensez au conseil de Théophaïs, le contact de votre mère à Alexandrie.
- Le Palladium, le nom de ton Yacht, ne fait-il pas référence à la légende d’Athéna ?
- Désolé j'ai pas la ref là… de quoi tu parles ?
- As-tu oublié ma sœur, cette nuit où nous avons vu naître la déesse ?
- Tu délires complètement, c’est une légende vieille de plus de 3000 ans !!
- Et Héphaïstos ? L’aurais-tu oublié ? (Kim blêmit), Car lui pense toujours à toi, tu lui manques !
- Tais-toi idiote ! Comment pourrais-tu avoir plus d'informations que moi ?
- Il travaille avec moi sur le projet Al Idrisi.
- l’Opération "Égide" tu veux dire ! lui lance Kim accompagné d'un sourire narquois.
- Que sais-tu au juste ?! Ce que les services de sécurité ont bien voulu laisser filtrer... L'opération est déjà entamée et tu ne pourras plus empêcher ce qui se prépare !
- Ah oui ?! Je peux prévenir le monde de la toile qui aura tôt fait de mettre en place les pare-feux nécessaires à votre neutralisation !! D’ailleurs, donne-moi cet outil que tu as entre les mains et je t’avertis, je n’hésiterai pas à tirer au moindre geste suspect.
• Vous décidez d’attaquer.
• Vous choisissez la diplomatie.
Kim vous serre dans ses bras. Vous êtes émue et heureuse d'avoir retrouvé votre sœur. De plus, le ralliement de la célèbre influenceuse Kim Pallassian va infléchir les derniers négationnistes du changement climatique. À 18h34 ce mercredi 25 juin vous lancez, en compagnie de votre sœur, l'opération Égide et vous êtes heureuse ! Mais pour ne pas éveiller les soupçons, il vous faudra peut-être continuer à jouer le jeu de la rivalité ! Après avoir effacé tout le contenu compromettant de votre ordinateur, vous l'abandonnez pour qu’il serve de preuve à vos poursuivants sans pour autant vous trahir.
"Gritée et Kim réussiront-elles à déjouer les manigances des sbires au service des lobbies capitalistes pour se rendre à la COPXX à Sète ?! Vous le saurez en lisant le quatrième et dernier épisode des aventures éco-héroïques de Gritée Iceberg !"
Chapitre 4
Le mal de tête vous relance, vous vous recouchez. Allongée sur votre lit, vous sentez qu'il tangue et ce doux roulis vous entraîne de nouveau vers le sommeil. Ce n'est plus le moment de dormir, mais des paysages apparaissent et vous apaisent. Une plage inondée de soleil, des enfants qui jouent et font voler le sable. Vous entendez leurs rires. Puis des nuages envahissent le ciel et le vent se lève, la mer gronde. Les trois enfants continuent de jouer, insouciants. La mer devient plus menaçante. Vous les appelez, ils ne vous entendent pas et tout à coup une énorme vague déferle sur eux comme un gigantesque monstre marin.
Vous vous redressez alors que vous alliez hurler. Vous êtes en sueur. Vous reprenez vos esprits. Ce n'est pas le moment de flancher il faut agir. Tout est poisseux. Vous pensez avoir été drogué.
• Vous attendez Nour, votre guide local qui vient vous chercher tous les matins.
• Vous cherchez des indices dans votre chambre
• Vous rappelez votre mère.
— Allo oui c'est moi bon c'est un peu chaud là. Quoi, non je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je me suis réveillée, la chambre en vrac et un gros mal de crâne.
Vous l'informez des micros, des doutes qui vous rongent.
— Hier ? Oui on était au resto avec Nour. Oui c'est à côté de l'hôtel, je les connais bien. Oui c'est sûr qu'on m'a collé un truc dans un verre. Dans l'assiette possible aussi. Quoi ? Non je ne l'ai pas vue c'est grand Alexandrie. Elle est ici ? Comment tu le sais ? Oui j'ai vu sur son dernier post, elle parle du pays des Pharaons.
Pour elle cela ne fait aucun doute Kim Pallassian, votre sœur et célèbre influenceuse, est bien à Alexandrie et elle cherche à vous mettre des bâtons dans les roues. Mais de là à vouloir vous tuer ?
— Prête à tout ? Tu le crois vraiment ?! Alors il faut que je parte vite avant qu'elle ne me retrouve. Oui tu as raison elle m'a déjà trouvée. Donc je fais quoi là ? Qui ? Théophaïs, attends je note. Quartier Abou Quer 38. OK bise
Vous raccrochez et réfléchissez : — Si je saute, toute l'opération tombe à l'eau. Ils sont si puissants !
• Vous décidez de poursuivre votre route et de vous réfugier à la police de l'air et des frontières de l'aéroport.
• Vous décidez de suivre les instructions de votre mère.
Vous informez Nour de l'adresse à laquelle vous devez vous rendre. Nour est inquiet, mais il accepte de vous conduire. Il s'adresse au chauffeur qui subitement sort de la route de l'aéroport et se dirige à nouveau vers le centre. Le taxi se gare près d'un centre commercial. Le chauffeur s'adresse à Nour sur un ton très désagréable. Il n'est pas content de perdre sa course.
Nour lui tend quelques billets qui finissent par le calmer.
Vous sortez sous un soleil flamboyant. L’air est chargé d’humidité et d'une odeur mêlée d’asphalte et de béton. Il y a beaucoup de monde et de bruit maintenant, des conversations et des moteurs. Nour préfère continuer dans la rue passante. C'est plus discret pour ne pas se faire repérer par les sbires.
— C'est comme ça que nous appelons les porte-flingues des gens qui veulent empêcher l'opération Égide. Ces personnes sont vraiment dangereuses. Ils travaillent pour des milliardaires, des industriels, mâles, blancs, qui ont décidés qu'ils allaient sauver la planète à leur façon. En s'assurant en premiers lieux qu'ils ne perdront pas d'argent. Ce sont des réacs qui sont les premiers à vous faire un cours d'écologie à coup de milliards. Ils appellent ça le capitalisme vert.
Vous vous êtes fait bien avoir à l'époque quand vous vous êtes affichée avec certains de ces voleurs philanthropes dans les journaux. Kim, quant à elle, leur sert encore la soupe. Mais vous ne perdez pas espoir de la rallier à votre cause, de lui faire prendre conscience de l'état de la planète et surtout que la suite de l'Histoire se fera avec les peuples et non contre eux. C'est à cela que vous œuvrez tous au sein du projet Al Idrisi. L'opération Égide est la clef. Vous devez réussir.
• Les rues passantes sont rassurantes vous pouvez circuler sans risque d'une agression en pleine rue. Mais vous serez facilement suivi.
• Vous pourrez perdre vos assaillants dans les rues désertes que Nour connaît bien, mais la rencontre avec des sbires peut vous être fatale.
Votre principal souci est que le téléchargement de l'Égide reprenne. Mais vous ne pouvez pas vous déplacer et travailler en même temps. Vous pensez que pour chaque point de téléchargement, il vous faudra au moins dix bonnes minutes. Il vous faut donc à chaque fois un lieu sûr ou vous pourrez vous poser et travailler avec du réseau. Nour vous rassure, on va trouver des solutions. Vous avancez en pleine rue, autant dire à découvert. L'angoisse monte de plus en plus et un nœud dans l'estomac vous tiraille. En vous retournant, vous apercevez les sbires à quelques dizaines de mètres derrière vous.
— Déjà !
• Vous hélez un taxi pour vous rendre direct chez Théophaïs. Pour l'Égide, on verra plus tard.
• Vous suivez Nour qui vous entraîne sur une grande avenue ou la foule se presse.
Vous marchez vite, Nour a passé son bras sous le vôtre. Dès que vous croisez du monde, il ralentit un peu et vous parle en arabe. Vous pensez à votre téléchargement. Depuis l'emprisonnement du hacker de l'organisation en charge de l'opération Égide c'est à vous que revient le privilège du lancement.
Déployer l'Égide, c'est pirater la plupart des plateformes et moteurs de recherches pour que les systèmes de recommandations orientent leurs réponses vers des enjeux actuels, écologiques et sociaux. Les Intelligences Artificielles des réseaux sociaux sont bien plus puissantes que les états et leurs gouvernements. Ils seront hackés et "le temps de cerveau disponible" ne servira plus à des intérêts mercantiles. C'est le pari qu'ont fait les chercheurs du projet Al Idrisi. Redonner la connaissance à tous pour que chacun puisse faire ses choix, loin de la propagande des plateformes qui n'ont pour objectif que de nous endormir. La COPXX a lieu dans trois jours. Il faut que l'Égide soit lancée avant si l'on veut le soutien de la population. Trois jours c'est court pour dénoncer 150 ans de capitalisme.
Nour vous pousse soudainement dans une ruelle. Il a aperçu des sbires. Vous accélérez le rythme. Des gens vous regardent passer, étonnés. Certains s'adressent à vous, ils semblent inquiets pour vous. Nour vous fait entrer dans une sorte de garage tout poussiéreux. C'est une forge, un homme est occupé à frapper à grand coup de marteau sur une barre de fer incandescente. Nour referme la porte derrière vous. L'homme arrête de frapper et vous regarde. Les sbires s'arrêtent derrière la porte. Vous retenez votre souffle.
Allez-vous leur échapper ?
Chance, un taxi s'arrête. Vous vous installez. Le taxi démarre. Vous vous retournez satisfaite. Les deux sbires restent sur le trottoir.
Vous soufflez. Vous ouvrez votre ordi et entamez une connexion. Ça marche.
Cinq ans que vous êtes sur ce projet et c'est maintenant à Alexandrie qu'il vous faut terminer le travail. Déployer l'Égide c'est pirater les plateformes et moteurs de recherches pour que les systèmes de recommandations orientent leurs réponses vers des enjeux actuels, écologiques et sociaux. Les Intelligences Artificielles des réseaux sociaux sont bien plus puissantes que les états et leurs gouvernements. Ils seront hackés et "le temps de cerveau disponible" ne servira plus à des intérêts mercantiles. C'est le pari qu'ont fait les chercheurs du projet Al Idrisi. Redonner la connaissance à tous pour que chacun puisse faire ses choix.
En attendant, vous cherchez la meilleure solution. Nour est d'avis de poursuivre à Alexandrie votre mission, il vous cachera. Il a beaucoup d'amis. À votre question, il vous répond en souriant qu'il faut toujours écouter les gens qui vous aiment. En l’occurrence votre maman. En même temps la COPXX a lieu dans trois jours. Il faut que l'Égide soit lancée avant si l'on veut le soutien de la population. Trois jours c'est court pour dénoncer 150 ans de capitalisme. Et ces gens-là sont dangereux. Vous n'êtes pas super à l'aise...
• Rentrer tout de suite en Europe pourrait être au final la meilleure solution.
• Vous décidez d'écouter votre maman et d'aller chez Théophaïs.
Vous apercevez des sbires dans le magasin. Question costume, eux ils ne font pas vraiment d'efforts. Vous avancez dans les rayonnages. Vous jouez la comédie avec Nour. Vous faites semblant de parler chiffons à voix basse. Nour achète des foulards et se les ajuste devant le miroir. Vous souriez. Vous progressez ainsi petit à petit vers la sortie du centre commercial. Vous y étiez presque lorsque deux sbires s'installent dans l'entrée et commencent à regarder dans les yeux toutes les personnes qui entrent et sortent du magasin.
Vous décidez de passer comme si de rien n'était.
Vous marchez. Encore une entrée d'immeuble. Pour ressortir de l'autre côté, dans une autre rue. Passée la porte, une cour, du linge aux fenêtres, des enfants qui jouent. Un groupe de jeunes réparent une mobylette. Vous vous installez dans un coin à l'ombre. Nour s'assoit à côté de vous. Vous ouvrez votre ordinateur et essayez d'établir la connexion. Les enfants chahutent.
Voilà le téléchargement commence. Depuis l'emprisonnement du chef des hackers de l'organisation en charge de l'opération Égide, c'est à vous que revient le privilège du lancement. Déployer l'Égide c'est pirater la plupart des plateformes et moteurs de recherches pour que les systèmes de recommandations orientent leurs réponses vers des enjeux actuels, écologiques et sociaux. Les Intelligences Artificielles des réseaux sociaux sont bien plus puissantes que les états et leurs gouvernements. Ils seront hackés et "le temps de cerveau disponible" ne servira plus à des intérêts mercantiles.
C'est le pari qu'ont fait les chercheurs du projet Al Idrisi. Redonner la connaissance à tous pour que chacun puisse faire ses choix, loin de la propagande des plateformes qui n'ont pour objectif que de nous endormir. La COPXX a lieu dans trois jours. Il faut que l'Égide soit lancée avant si l'on veut le soutien de la population. Trois jours c'est court pour dénoncer 150 ans de capitalisme. Le téléchargement est terminé.
• Vous renoncez à un nouveau téléchargement vous risquez d’être repéré, il vous faut avancer.
• Vous décidez de tenter un nouveau téléchargement.
• Les enfants vous indiquent une autre sortie plus discrète.
La pression est maintenant trop forte pour vous. Le système s'affole et vos ennemis sont puissants. Ils ont donc tout découvert et surtout le rôle que vous jouez.
La voiture noire, qui vient de vous doubler, ralentit devant vous. Une autre arrive à votre hauteur. Vous êtes coincée. À votre gauche Nour vous appuie sur l'épaule pour que vous vous baissiez et sort de son veston un énorme flingue. – Il est armé lui ?
À ce moment deux coups de feu retentissent et viennent briser la vitre de votre voiture. Le chauffeur jure en arabe et le taxi fait des embardées ou bien est-ce l'autre véhicule qui vient le percuter. Nour tire à son tour, le bruit est assourdissant. Penchée en avant les mains sur les oreilles comme dans les consignes en cas de crash en avion. Secouée par le roulis du taxi percuté par la voiture, vous recevez tout à coup le corps de Nour sur votre dos et un liquide chaud glisse sur vos épaules.
• Vous décidez de ne pas bouger peut-être pour simuler la mort, l'accident est inévitable.
• Vous vous dégagez du corps de Nour et saisissez son arme ensanglantée.
Allez, encore un téléchargement. Vous bénissez les feux rouges. Nour est inquiet, il se retourne souvent. Il s'impatiente.
À vous, cette course en taxi vous fait du bien, vous vous calmez. Vous repensez à votre mère, à votre père aussi. Vos années d'errance à travers le monde. Votre mère, disparue très tôt, mais toujours là. Menacée par des puissances anti-écologistes. C'était une activiste de premier plan, qui n'avait peur de rien. Et elle est allée très loin. Trop loin. Une manifestation qui a mal tourné. Des policiers sur les nerfs et des activistes remontés. Des innocents ont péri, bref, pour quelqu'un de non violent ça a été une catastrophe et elle a disparu. Au point de ne plus pouvoir revoir ses enfants. Alors votre sœur et vous avez suivi votre père partout dans le monde, sur ses terrains de recherche.
Et vous voilà maintenant activiste de renom et ce que vous vous apprêtez à faire, vous semble un moyen juste et pacifique de changer le monde.
Continuez.
Et la course continue, dans les rues grouillantes de monde. Vous entrez dans un magasin. Nour vous entraine vers le rayon femme. Des foulards tchador, mais aussi des vêtements européens. Toutes les grandes marques sont là. Une horreur pour vous qui dénoncez depuis des années la fast-fashion. Une femme vous invite à vous assoir. Qu'est-ce que peut bien lui raconter Nour ? La femme vous parle, vous ne comprenez rien. Nour vous dit que vous pouvez souffler un peu ici. Vous décidez alors de lancer un nouveau téléchargement.
Nour discute tant et plus avec la marchande, il regarde les tissus, les soupèse. Bien sûr ! Il vous faut changer d'apparence. Il apparaît enfin habillé de voile et c'est du plus bel effet. Vous éclatez de rire. Lui vous regarde tout sourire et entame un petit pas de danse. C'est à vous de vous changer. Vous ressortez de la cabine d'essayage et croisez le regard de Nour penché sur votre ordinateur. Le téléchargement se termine, mais les sbires qui vous pistent peuvent surgir à tout instant.
• Vous voulez tenter un nouveau téléchargement malgré les injonctions de Nour.
• Vous décidez de repartir.
L’homme reprend son martèlement interrompu. Les sbires s'éloignent. Nour parle à l'homme. Il lui sourit, mais ne répond rien, s’arrête un moment puis reprend son travail. Vous vous laissez tomber au sol. Nour comprend que vous avez besoin de souffler. Vous allumez votre portable. La connexion est suffisante. Vous lancez un téléchargement. Nour est inquiet, mais il vous accorde ce répit.
Vous repensez à votre mère, à votre père aussi. Vos années d'errance à travers le monde. Votre mère, disparue très tôt, menacée par des puissances anti-écologistes. C'était une activiste de premier plan, qui n'avait peur de rien. Mais elle est allée très loin. Trop loin. Un attentat qui a mal tourné. Des innocents ont péri, bref, pour quelqu'un de non violent ça a été une catastrophe et elle a disparu. Au point de ne plus pouvoir voir ses enfants. Alors votre sœur et vous avez suivi votre père partout dans le monde. Sur ses terrains de recherche. Et vous voilà maintenant activiste de renom et ce que vous vous apprêtez à faire, vous semble un moyen juste et pacifique de changer le monde.
• Le forgeron vous indique une autre sortie sur une large avenue populeuse et vous souhaite bonne chance, inch' Allah !
• Nour préfère ressortir vers le quartier désert et les petites ruelles où dit-il vous avez plus de chance de vous cacher rapidement.
La course reprend, pas de sbires à l'horizon. Vous avez oublié de remettre votre foulard sur vos cheveux et votre teint trop clair interpelle un groupe d'enfant. Ils crient et chahutent. Nour les repousse gentiment, toujours avec le sourire. Les enfants vous escortent. Malgré tous ses efforts, il n'arrive pas à s'en débarrasser. Les personnes que vous croisez sourient en voyant ce cortège. Cela fait maintenant une sacrée troupe d'une quinzaine d'enfants qui vous suit, et bruyante avec ça ! Nour se retourne et aperçoit les sbires à vos trousses. Il s'adresse aux enfants qui se lancent sur les sbires et commencent à les houspiller. Vous prenez la fuite. Vous ne pouvez vous empêcher de penser à ces enfants. Pourvu qu'il ne leur arrive rien.
• Vous courrez et décidez d'entrer dans une petite échoppe.
Une femme vous invite à vous assoir. Qu'est-ce que peut bien lui raconter Nour ? La femme vous parle, vous ne comprenez rien. Nour vous dit que vous pouvez souffler un peu ici. Vous décidez alors de lancer un nouveau téléchargement. Nour discute tant et plus avec la marchande, il regarde les tissus, les soupèse. Bien sûr, il vous faut changer d'apparence. Il apparaît enfin habillé de voile et c'est du plus bel effet. Vous éclatez de rire. Lui vous regarde tout sourire et entame un petit pas de danse. C'est à vous de vous changer. Vous vous débarrassez de vos habits un peu trop rapidement, la femme vous pousse dans la cabine d'essayage. Vous ressortez et croisez le regard de Nour penché sur votre ordinateur. Le téléchargement est presque terminé, mais les sbires qui vous pistent peuvent surgir à tout instant.
• Vous voulez tenter un nouveau téléchargement malgré les injonctions de Nour.
• Vous décidez de repartir.
C'est passé, ils ne vous ont pas interpelée. Vous proposez à Nour de vous arrêter dans un abri bus pour refaire un autre téléchargement. Dans cette foule, il y a peu d'espoir pour qu'ils vous retrouvent. Vous êtes pressée d'en finir, mais les téléchargements ont l'air d'attirer les sbires. Ils ont sûrement un système de repérage. Dès que votre ordinateur se connecte, ils doivent placer un traceur, ou quelque chose d'équivalent, qui vous localise rapidement.
• Vous décidez de tenter malgré tout un téléchargement sous cet abri bus.
• Vous renoncez et poursuivez votre course avec Nour.
La rue est déserte. Vous avancez à petits pas rapides et enchainez les ruelles. Nour vous rassure, nous approchons du but. Il s'arrête tout à coup. Alors que vous alliez déboucher sur la grande avenue au sortir de la médina, deux sbires vous bouchent le passage. Ils sont de dos.
Vous décidez de passer comme si de rien n'était.
Vous êtes terrifiée à l'idée de rentrer dans l'eau. La soirée est bien avancée et l'ondulation noirâtre à la surface de l'eau vous inquiète. Vous surmontez votre frayeur. La cause est bien plus grande que votre peur.
Mais d’où vient cette phobie de l’eau ? C’est plutôt la peur de la noyade qui vous tenaille. Aussi loin que vous vous souvenez, vous avez toujours été fascinée par cette immensité qui vous glace le sang quand vous imaginez son étreinte. Vous n'appréciez pas les bains, vous êtes adepte des douches depuis votre enfance. Et pas que pour des raisons idéologiques. Votre père à tout essayé, rien n'y a fait. À cette époque c'était les jeux incessants de Kim et de vos amis dans les vagues. Des heures qui n'en finissaient pas pour vous, sur la plage. Vous en avez lu des livres...
Une fois dans l'eau Nour vous passe la bouée de natation, le grappin accroché à la corde, il vous souhaite bonne chance. À la grâce d'Allah. Vous pénétrez dans l'eau. Des images surgissent, des images funestes d'affolement que vous connaissez bien et qui ont hanté vos cauchemars depuis votre enfance. Vous prenez une inspiration et vous vous laissez glisser dans l'eau.
Chapitre 3
Étrangement, vous vous sentez bien. Instinctivement vous vous étendez. Vos bras le long du corps vous sentez que celui-ci ondule. Votre rythme cardiaque ralentit. Vous vous sentez dans votre élément. Vous faites corps avec l'élément. De temps en temps vous sortez le visage de l'eau pour respirer, mais c'est sans grande conviction, comme si vous doutiez encore de l’incroyable expérience que vous êtes en train de vivre. Vous ressentez l'envie de plonger dans les profondeurs glacées. Vous vous lancez, mais la bouée vous retient et vous rappelle à votre mission. Et pourtant…
— Comment ai-je pu me détourner si longtemps de cet élément ? Des images vous reviennent, très anciennes. Vous courrez avec Kim sur la plage. Est-ce bien Kim, l'adolescente qui saute dans les vagues devant moi et que je rejoins dans les éclats d'eau et de rire ? Toute votre vie vous avez aimé l'océan sans jamais y pénétrer. Vous avez suivi les traces de votre père océanographe et vous avez suivi les mêmes longues études sans jamais plonger une seule fois. Vous vous laissez glisser sur le dos face à la lune et vous savourez ce moment. Qui êtes-vous ? Des sensations remontent en vous, dans votre tête affluent tout à coup mille images de vos vies antérieures. Elles apparaissent comme des flashs.
— Qui est Gritée Iceberg ? Vous répétez votre nom à voix haute au milieu des flots nocturnes qui vous bercent. Vous vous redressez brusquement et apercevez au loin les lumières d'Alexandrie. Vous vous êtes trop éloignée. Vous repensez à votre journée incroyable. Nour, Ali, la course folle dans les rues d'Alexandrie. Puis le projet Al Idrisi, les chercheurs, les hackeurs qui ont travaillé en secret à l'opération Égide. Il vous faut retourner vers le yacht de Kim Pallassian. Vous parvenez sous le hublot ouvert repéré par Nour et lancez le grappin.
Vous vous hissez à bord.
Personne dans l'atelier. Vous tentez de vous connecter. Il vous faut du réseau. Celui du bateau est disponible, mais vous n'avez pas le mot de passe. Évidemment cocotte, tu croyais quoi ? Vous vous repassez tout ce que vous a dit Théophaïs, le contact de votre mère : tenter de convaincre Kim de rejoindre votre camp ! Oui, mais comment trouver les mots pour la toucher, elle si dure, si égoïste, si jalouse ?! Raconte-lui la légende d’Athéna, l’histoire de Zeus et surtout parle-lui d’Héphaïstos ! Ce sont ses derniers mots. Étrange. Cette histoire vous est pourtant familière. Votre dernière expérience aquatique vous a fortement ébranlé l'esprit. Pourquoi pas HÉPHAÏSTOS ? Vous tapez son nom, raté, pas de tréma ? Non, minuscules ? Ça ne marche pas, mer…deux ! ha et ça : ATHÉNA ça marche ! Vous avez le réseau ! C'est énorme, vous allez pouvoir avancer pendant ces quatre jours. Vous sortez de l'atelier et vous trouvez dans la coursive extérieure. Vous prenez à gauche, montez l'escalier et vous voici dans la coursive supérieure. Deux portes, apparemment deux cabines s'offrent à vous.
• Vous choisissez la première.
• Vous choisissez la deuxième.
Le téléchargement est arrivé à son terme et vous n'avez pas été dérangée. Vous repassez par la coursive arrière, apparemment peu fréquentée par l'équipage. Vous vous installez dans la salle des machines et faites un peu le point sur votre situation. Elle n'est pas très brillante. Vous êtes dans la gueule du loup. De votre sœur en l'occurrence. Mais bon, l'important est de lancer l'opération Égide qui doit être à l'origine d’un profond mouvement de transformation du rapport de l’homme au vivant. La mise en ligne simultanée sur l’ensemble des canaux de diffusion numériques de la planète de contenus porteurs d’un message d’espoir dans un potentiel de changement concret et accessible à tous, est imminente.
Vous vous endormez.
Vous repassez par la coursive arrière apparemment peu fréquentée par l'équipage. Vous vous installez dans la salle des machines et faites un peu le point de votre situation. Elle n'est pas très brillante. Vous êtes dans la gueule du loup. De votre sœur en l'occurrence. Mais bon l'important est de lancer l'opération Égide qui doit être l'origine d’un profond mouvement de transformation du rapport de l’homme au vivant. La mise en ligne simultanée sur l’ensemble des canaux de diffusion numérique de la planète de contenus porteurs d’un message d’espoir dans un potentiel changement concret et accessible à tous, est imminente.
Vous vous endormez.
Ça y est un de plus. C'est long. Voilà. C'est gagné l'Égide est lancée. Elle va submerger les réseaux et "brûler" ceux qui ne sont pas piratables. L'opération doit permettre la protection des citoyens du monde contre les dérives d’un système arrivé au bout de la logique d’exploitation exponentielle de la ressource environnementale. C'est une démarche offensive pour diffuser le plus largement possible cette nouvelle réalité et contribuer à une mobilisation citoyenne internationale ! Il faut que les gens affluent à Sète pour la COPXX. Vous avez réussi plus rien ne compte à présent. Le personnel de bord vous a repéré, ils se rapprochent. Soudain un matelot et le capitaine font irruption dans la cuisine. Le capitaine vous braque avec un révolver. Vous ne bougez plus et c’est Kim Pallassian, en personne, qui apparaît. — Te voilà toi, je savais bien qu’on finirait par te coincer. Ainsi la célèbre Gritée Iceberg est entre nos mains. On peut dire que tu nous auras fait cavaler. » Kim Pallassian s’approche de vous et tente de saisir votre ordinateur. Vous le refermez d’un coup sec et vous en servez pour lui assener un coup en pleine face. Puis, vous vous lancez en direction du capitaine qui, l’arme au poing, tire au moment où vous le percutez de l’épaule. Vous sortez de la cuisine et refermez le loquet de la porte derrière vous. Tout est terminé, vous devez détruire le contenu de votre ordinateur. Mais les autres ne vous laissent pas de répit vous courrez sur le pont supérieur, les larmes affluent sur votre visage. Vous bousculez encore du personnel. On vous tire dessus. Les balles vous brûlent la chair. Votre ordi dans les bras vous vous élancez dans les flots. Vous savez que tout est perdu, mais que d'autres continueront la lutte.
- REJOUER -
Un de plus. Elle ne revient toujours pas, vous vous apprêtez à lancer un deuxième chargement. Vous entendez des bruits de pas qui s'activent dans tout le navire. On vous cherche.
• Vous lancez le deuxième téléchargement.
• Vous vous déconnectez et attendez.
Vous avez effectué un téléchargement, certes, mais maintenant il vous faut bouger. Sortir et trouver un autre endroit, car tout le monde sur le bateau est alerté.
• Le plus simple serait de retourner dans la cuisine.
• Ou de passer dans la chambre d’à côté.
Vous décidez de faire un chargement avant de vider les lieux. Vous avez besoin de faire le point aussi. Vous avez bien fait de sympathiser avec la cuisinière, ne serait-ce que parce qu'elle vous a permis de sauver des vies humaines. Cela vous donne de la force pour aller de l’avant. Vous ne pourriez plus avancer si vous ne l’aviez pas fait. Vous vous êtes pourtant posé la question !
— Et alors ! Je ne suis pas mère Theresa moi. Je suis Gritée Iceberg et je me débrouille avec ma conscience. Zut ! » Voilà c’est fait.
Maintenant il faut y retourner.
Vous revoilà dans la cuisine, personne. Vous soufflez un peu. Vous avez pris de gros risques et vous commencez à désespérer. Vous décidez de lancer un téléchargement tant pis. Advienne que pourra.
Continuez.
Cette cabine est très confortable. Ce doit être pour un officier. Il y a même une petite place discrète pour vous au cas ou quelqu’un entre. Vous vous y calez pour effectuer un nouveau téléchargement. Vous y êtes presque. Vous êtes finalement bien reposée et le moral est au beau fixe.
En premier, lancer l’Égide après on verra. Il y a la COPXX à Sète en France. Il faut à tout prix que nos sociétés adoptent un nouveau comportement vis-à-vis de la planète. Il n’est pas trop tard. Mais ce n’est pas l’individu qui doit changer, c’est d’abord la grosse industrie, la lourde. L’extraction minière, c’est ça le fléau. Alors vous pouvez bien trier vos déchets. Les principaux responsables du dérèglement climatique sont les industriels et l’agroindustrie. Pas le citoyen. En agissant sur les réseaux de diffusion et d’information, l’Égide tapera directement dans l’esprit des gens comme le font les marques pour nous gaver de rêves de plus en plus sordides. Sauf que cette fois, l’intelligence et la réflexion seront de la partie.
Vous décidez de changer de nouveau d'endroit.
Des voix vous parviennent du pont supérieur. Vous êtes dans la coursive. Vous fermez la porte et montez l'escalier. Vous entrez dans la salle à manger. Elle est spacieuse et luxueuse et se caractérise par un design intemporel. Elle s’intègre avec goût, esthétique et discrétion dans l'intérieur du yacht, dans un choix classique, contemporain et tendance… beurk ! Cette débauche de luxe vous révulse. Vous vous installez derrière un canapé pour lancer un nouveau chargement. Vous êtes surprise par certains éléments de décoration : des glaives, haches et boucliers ornent les murs. Tout cela à l’air ancien, mais également neuf. Seul un artisan remarquable et bien documenté a pu réaliser de tels chefs-d’œuvre. Tous ces objets vous semblent familiers. Vous n’y connaissez pourtant pas grand-chose en archéologie. Vous remarquez dans votre dos une sculpture d’Athéna.
— Ha, enfin la voilà celle-là avec sa chouette, sa lance et son bouclier. L’Égide donc. Quel paradoxe que Kim vénère cette déesse et que ce soit nous qui utilisions le nom de son bouclier. L’Égide attaque, l’Égide défend. Des images remontent dans votre tête. Des épées qui s’entrechoquent. Des corps qui se renversent. Des éclats de rire. Du sang, la tempête. Qu’est-ce donc ?
De nouveau des voix s'approchent.
• Vous avisez la première porte à votre droite.
• Vous avez repéré ce qui vous semble être un monte-charge, certainement en direction de la cuisine. Vous vous introduisez à l'intérieur.
C'est un placard. Pas de bol ! Vous vous glissez derrière les vestes de la penderie. Le téléchargement se poursuit. Vous baissez la lumière de votre écran. Vous écoutez ce qu'il se passe. Un des matelots semble expliquer à Kim comment les sbires à Alexandrie pouvaient vous localiser grâce à un détecteur de repérage de connexion. Mais il n’y en a pas sur le bateau.
— Vous pouvez juste savoir quand elle se connecte.
— Mais c’est tout de même dingue qu’à 6 que nous sommes, 7 avec la cuisinière, nous ne puissions pas mettre la main dessus !
Plus que quelques secondes, ça y est le téléchargement est complet. Vous refermez votre ordinateur, cela coupe la connexion. Vous disparaissez de nouveau des radars... Vous écoutez ce qui se passe. Le personnel s'en va. Kim parle au téléphone maintenant.
— Oui dans deux jours, j’y serai. Oui maman bien sûr. Ben non. Je n’ai l’intention de tuer personne moi. Tu sais des choses que je ne sais pas. Elle est où ? Bien sûr, tu n’en sais rien. Écoute, je fais ce qui me semble juste. Nous sommes sur terre pour survivre, chacun doit se débrouiller, on en a discuté 100 fois tu ne vas pas me ressortir tes vieilles théories marxistes. Il faut évoluer ma vieille. Oui dans deux jours. Oui je verrai papa et non je n’aurai rien à lui dire puisqu’il est comme toi, avec des idées de vieux… » et Blam ! Elle raccroche. Ce qui va suivre est inévitable. Alors prenez une inspiration.
Vous ouvrez la porte du placard et faites face à votre sœur…
Dissimulée à l'intérieur du monte-charge, le téléchargement se poursuit. Vous baissez la lumière de votre écran. Vous écoutez ce qu'il se passe. Un des matelots semble expliquer à Kim comment les sbires à Alexandrie pouvaient vous localiser grâce à un détecteur de repérage de connexion. Mais il n’y en a pas sur le bateau.
— Vous pouvez juste savoir quand elle se connecte.
— Mais c’est tout de même dingue qu’à 6 que nous sommes, 7 avec la cuisinière, nous ne puissions pas mettre la main dessus.
Plus que quelques secondes, ça y est le téléchargement est complet. Vous refermez votre ordinateur, cela coupe la connexion. Vous disparaissez de nouveau des radars... Le personnel s'en va. Kim parle au téléphone maintenant.
— Oui dans deux jours, j’y serai. Oui maman bien sûr. Ben non. Je n’ai l’intention de tuer personne moi. Tu sais des choses que je ne sais pas. Elle est où ? Bien sûr tu n’en sais rien. Écoute, je fais ce qui me semble juste. Nous sommes sur terre pour survivre chacun doit se débrouiller, on en a discuté 100 fois tu ne vas pas me ressortir tes vieilles théories marxistes. Il faut évoluer ma vieille. Oui dans deux jours. Oui je verrai papa et non je n’aurai rien à lui dire puisqu’il est comme toi, avec des idées de vieux… » et Blam ! Elle raccroche.
• Ce qui va suivre est inévitable. Prenez une inspiration. Vous ouvrez la porte du monte-charge et faites face à votre sœur…
• Vous restez dissimulé dans le monte-charge.
Vous vous réveillez après une courte nuit. Mais vous avez dormi, c’est l’essentiel. Vous décidez de tenter la coursive extérieure, vous passez par l’atelier. Personne dans l'atelier. Vous tentez de vous connecter. Vous avez le réseau, il est très faible ici dans l'atelier, vous allez devoir trouver de meilleurs spots si vous voulez avancer votre travail. Vous sortez de l'atelier. Vous êtes dans la coursive extérieure. Vous prenez à gauche, montez l'escalier et vous vous retrouvez dans la coursive supérieure. Deux portes, apparemment deux cabines s'offrent à vous.
• Vous choisissez la première.
• Vous choisissez la deuxième.
Tout à coup, le monte-charge se met en route et vous descendez, mais le système se bloque à mi-parcours. Vous êtes dans le noir. Vous entendez la cuisinière râler après son mont-charge. Vous êtes bloquée. Maintenant l'Égide est chargée vous n'avez plus qu'à rentrer le code pour l'envoyer. C'est fait. Advienne que pourra !
Vous avez accompli votre mission.
Le temps passe, vous sentez que cela s'active autour de vous. Vous avez très chaud. Voilà maintenant deux heures que vous êtes enfermée dans une boite de trois mètres cubes. Vous avez soif. Pliez en deux, les jambes en tailleurs, vous suffoquez. Soudain vous sentez par vos fesses des vibrations. La sensation remonte le long de votre colonne vertébrale. Et tout à coup le sol se dérobe.
Vous tombez, vous perdez connaissance.
Vous vous réveillez dans le salon. Kim Pallassian est en face de vous, un révolver pointé dans votre direction.
— J’ai gagné !! Ton sort est entre mes mains à présent ! Vous retrouvez vos sens. Vous repensez au conseil de Théophaïs, le contact de votre mère à Alexandrie. Vous devez essayer de la convaincre.
— Le Palladium, le nom de ton Yacht, ne fait-il pas référence à la légende d’Athéna ?
— Désolé j'ai pas la ref là… de quoi tu parles ?
— As-tu oublié ma sœur, cette nuit où nous avons vu naitre la déesse ?
— Tu délires complètement, c’est une légende vieille de plus de 3000 ans !!
— Et Héphaïstos ? L’aurais-tu oublié ? (Kim blêmit), Car lui pense toujours à toi, tu lui manques !
— Tais-toi idiote ! Comment pourrais-tu avoir plus d'informations que moi ?
— Il travaille avec moi sur le projet Al Idrisi.
— l’Opération "Égide" tu veux dire ! lui lance Kim accompagné d'un sourire narquois.
— Que sais-tu au juste ?! Ce que les services de sécurités ont bien voulu laisser filtrer. L'opération est déjà entamée et tu ne pourras plus empêcher ce qui se prépare !
— Ah oui ?! Je peux prévenir le monde de la toile qui aura tôt fait de mettre en place les pare-feux nécessaires à votre neutralisation !! D’ailleurs, donne-moi le code de ton ordinateur et je t’avertis je n’hésiterai pas à tirer au moindre geste suspect.
— C’est un code à reconnaissance faciale. Il faut que j’aille à l’ordi ou que l’ordi vienne à moi. Vous vous levez et vous approchez de l’ordinateur posé sur la table de verre.
• Vous décidez d’attaquer.
• Vous choisissez la diplomatie.
C'est gagné l'Égide est lancée. Elle va submerger les réseaux et "brûler" ceux qui ne sont pas piratables. L'opération doit permettre la protection des citoyens du monde contre les dérives d’un système arrivé au bout de la logique d’exploitation exponentielle de la ressource environnementale. C'est une démarche offensive pour diffuser le plus largement possible cette nouvelle réalité et contribuer à une mobilisation citoyenne internationale ! Il faut que les gens affluent à Sète pour la COPXX.
Vous avez réussi, plus rien ne compte à présent.
La cuisinière revient, accompagnée de Kim et du capitaine armé d'un révolver. La cuisinière s’avance.
— Alors ont fait moins la maline, vous m'avez trahi, je vous trahis. En échange de quoi, madame préviendra elle-même les secours. » Kim sourit. Vous regardez la cuisinière médusée.
— Elle ne le fera pas vous le savez bien. Kim éclate de rire. La cantinière en pleur finit par lâcher
— Cinquante morts sur votre conscience, madame Gritée Iceberg ! Vous êtes effarée, et Kim qui vous nargue sourire aux lèvres.
Kim Pallassian s’approche de vous et tente de saisir votre ordinateur. Vous le refermez d’un coup sec et vous en servez pour lui assener un coup en pleine face. Puis, vous vous lancez en direction du capitaine qui, l’arme au poing, tire au moment où vous le percutez de l’épaule. Vous sortez de la cuisine et refermez le loquet de la porte derrière vous. Tout est terminé, vous avez été touchée. Une douleur atroce dans la hanche. Le sang ruisselle entre vos doigts. Vous courrez sur le pont supérieur, les larmes affluent sur votre visage. Vous bousculez encore du personnel. Votre ordi dans les bras vous vous élancez dans les flots. Vous savez que tout est perdu, mais que d'autres continueront la lutte.
- REJOUER -
Vous pointez l'arme sur l'autre voiture et appuyez sur la détente. Le bruit vous arrache les tympans. Le choc dans vos bras est terrible. La peur et la rage vous permettent de tenir, vous tirez à plusieurs reprises jusqu'à vider le chargeur.
Continuez.
Encore un choc violent, votre taxi percute la barrière de sécurité et s'arrête brutalement dans un bruit de ferraille et de tôles froissées. Vous pleurez, vous êtes en pleine crise de nerfs. Deux hommes s'avancent vers votre véhicule accidenté. Le chauffeur tente de sortir, mais la porte défoncée refuse de s'ouvrir. Un des hommes lui tire dessus. Il s'effondre sur le volant et enclenche le klaxon. Rapidement vous activez l'autodestruction de votre ordinateur qui, d'un craquement, implose dans sa coque. Une épaisse fumée noire s'en échappe. Vous avez échoué, mais d'autres recommenceront. Vous vous redressez, vous savez que pour vous c'est la fin de l'histoire.
- REJOUER -
Soudain deux sbires apparaissent et vous maintiennent assise. Vous apercevez Nour encadré par deux autres sbires. Vous réalisez alors que tout est fini. L'Égide ne pourra pas être lancée et une mort certaine vous attend. Vous avez tout juste le temps d'activer l'autodestruction de votre ordinateur qui, d'un craquement, implose dans sa coque. Une épaisse fumée noire s'en échappe. Vous avez échoué, mais d'autres recommenceront.
- REJOUER -
Vous passez entre les deux sbires qui vous saisissent la main et la remonte d'un geste brusque dans votre dos, vous immobilisant. Les sbires vous entrainent avec Nour vers une voiture noire garée le long du trottoir. La portière s'ouvre et vous êtes projetée à l'intérieur. Vous réalisez alors que tout est fini. L'Égide ne pourra pas être lancée et une mort certaine vous attend. Dans la voiture, les sbires vous encadrent et se saisissent de votre sac. Ils l'ouvrent et en sortent votre ordinateur. Sous la menace d'un pistolet, ils vous demandent d'entrer le code d'ouverture. D'un clic résolu vous activez l'autodestruction de votre ordinateur qui, d'un craquement, implose dans sa coque. Une épaisse fumée noire s'en échappe. Vous avez échoué, mais les autres recommenceront.
- REJOUER -
Deux sbires foncent sur vous. L'ordinateur tombe au sol. Vous réalisez alors que tout est fini. L'Égide ne pourra pas être lancée et une mort certaine vous attend. Dans un ultime effort, vous réussissez à vous dégager et plongez sur votre ordinateur. Vous activez l'autodestruction de votre ordinateur qui, d'un craquement, implose dans sa coque. Une épaisse fumée noire s'en échappe. Vous avez échoué, mais d'autres recommenceront.
- REJOUER -
La porte s'ouvre d'un coup et quatre sbires entrent violemment, leurs révolvers pointés sur vous. Vous ne pouvez rien faire, vous n'êtes même pas armée. Vous réalisez alors que tout est fini. L'Égide ne pourra pas être lancée et une mort certaine vous attend. Les sbires vous encadrent et se saisissent de votre sac. Ils l'ouvrent et en sortent votre ordinateur. Toujours sous la menace de leurs révolvers, ils vous demandent d'entrer le code d'ouverture. D'un clic résolu vous activez l'autodestruction de votre ordinateur qui, d'un craquement, implose dans sa coque. Une épaisse fumée noire s'en échappe. Vous avez échoué, mais d’autres recommenceront.
- REJOUER -
Cela a marché mais, progressivement votre esprit s'embrouille, petit à petit ce sont les pensées de votre nage nocturne qui s'installent et une douce somnolence vous envahit…
Continuez.
De retour, Nour vous montre le matériel de plongé que vous allez utiliser pour vous rendre au yacht et là, vous êtes prise de terreur. Vous n'osez raconter à Nour votre phobie de l'eau.
Il y a une combinaison noire et vous pouvez glisser votre ordi, vos chaussures et quelques vêtements dans une bouée de natation.
Ali vous entraine avec Nour dans les catacombes ou vous frôlez des squelettes, un véritable labyrinthe. Cela vous fait penser à votre mort. Vous frissonnez.
Vous débouchez sur le port, Ali ouvre le cadenas et la grille. L'énorme bateau est en face, à quai, comme l’avait annoncé Théophaïs. Vous vous déshabillez et enfilez la combinaison. .
L'essentiel est dans le sac étanche.
Vous lui lancez votre ordinateur au visage. Elle se protège du bras et vous en profitez pour la bousculer d’un violent coup d’épaule. Elle s’effondre sur la table en verre du salon qui se brise en mille éclats. Puis vous saisissez une lance et foncez sur votre sœur. Elle n’a que le réflexe de rouler sur le côté pour éviter votre coup de lance.
- Pallas, c’est moi Tritée ! Souviens-toi de notre mission, nous sommes les nymphes protectrices des littoraux, filles du Dieu des mers Triton, petites-filles de Poseidon ! Kim s’est redressée, elle vous fixe un demi-sourire aux lèvres et jette son révolver au sol. Elle saisit un glaive et un bouclier au mur et vous fait face.
- Comprends mon combat et rejoins-nous ! Kim s’avance vers vous l’air décidé. Il n’y aura pas de quartier. Le sang doit couler, inexorablement. Son épée tournoie et vient s’abattre sur la lance que vous tenez à deux mains à la hauteur de votre visage. Elle a tenu. Vous repoussez son assaut et la tenez à distance.
- Opération "Égide" ! Quel nom ridicule. Comme si tu avais seulement la force de manipuler un tel objet ! Athéna seule le peut !
- Et bien justement, invoquons Athéna ! Elle saura nous aider, en souvenir de notre amitié !
D’un coup de bouclier, Kim écarte alors violemment la pointe de votre lance. Tourne sur elle-même l’épée tendue. Vous l’esquivez, mais dans un même mouvement elle lance le bouclier qui fuse dans votre direction. Il vous déchire la hanche. Le sang afflue. Vous vous effondrez. Kim se jette auprès de vous et vous prend dans ses bras.
- Aurais-tu oublié que notre belle amie m’a tuée ! Et qu'elle a provoqué ta perte et celle de tout le peuple de l’Étang par la même occasion ?!
- Peut-être lui offrirons-nous l’occasion de réparer son erreur de jeunesse, en restaurant la justice dans cette époque en déshérence et en rendant aux hommes et aux femmes la possibilité d’agir en connaissance de cause ! Et toi, tu retrouveras ton amie et ton amour de toujours !
Vous avez joué les bonnes cartes.
Kim a craqué et vous allez vous en faire une alliée.
Vous posez l’ordinateur devant elle.
— Pallas, c’est moi Tritée ! Souviens-toi de notre mission, nous sommes les nymphes protectrices des littoraux, filles du Dieu des mers Triton, petites-filles de Poseidon !
Kim vous fixe du regard, un demi-sourire aux lèvres et pointe vers vous son révolver.
— Poum ! Hahaha !
— Comprends mon combat et rejoins-nous !
Kim s’avance vers vous. Vous avez bien fait de choisir la diplomatie, vous n’auriez eu aucune chance face à elle.
— Et quel nom ridicule. Opération "Égide" ! Comme si tu avais seulement la force de manipuler un tel objet ! Athéna seule le peut, pauvre cloche !
— Et bien justement, invoquons Athéna ! Elle saura nous aider, en souvenir de notre amitié !
— Aurais-tu oublié que notre belle amie m’a tuée ?
— Ah ça commence à monter au cerveau !
— Ne fait pas ta prétentieuse, elle est aussi responsable de ta perte et de celle de tout le peuple de l’Étang par la même occasion !
— Alors très bien, peut-être lui offrirons-nous l’occasion de réparer son erreur de jeunesse, en restaurant la justice dans cette époque en déshérence et en rendant aux hommes et aux femmes la possibilité d’agir en connaissance de cause ! Et toi, tu retrouveras ton amie et ton amour de toujours ! »
Vous avez joué les bonnes cartes.
Kim commence a craquer et vous allez vous en faire une alliée.
Vous lui lancez votre ordinateur au visage. Elle se protège du bras et vous en profitez pour la bousculer d’un violent coup d’épaule. Elle s’effondre sur la table en verre du salon qui se brise en mille éclats. Puis vous saisissez une lance et foncez sur votre sœur. Elle n’a que le réflexe de rouler de côté pour éviter votre coup de lance.
— Pallas, c’est moi Tritée ! Souviens-toi de notre mission, nous sommes les nymphes protectrices des littoraux, filles du Dieu des mers Triton, petites-filles de Poseidon ! Kim s’est redressée, elle vous fixe un demi-sourire aux lèvres et jette son révolver au sol. Elle saisit un glaive et un bouclier au mur et vous fait face.
— Comprends mon combat et rejoins-nous ! Kim s’avance vers vous l’air décidé. Il n’y aura pas de quartier. Le sang doit couler, inexorablement. Son épée tournoie et vient s’abattre sur la lance que vous tenez à deux mains, à la hauteur de votre visage. Elle a tenu. Vous repoussez son assaut et la tenez à distance.
— Opération "Égide" ! Quel nom ridicule. Comme si tu avais seulement la force de manipuler un tel objet ! Athéna seule le peut !
— Et bien justement, invoquons Athéna ! Elle saura nous aider, en souvenir de notre amitié ! D’un coup de bouclier, Kim écarte alors violemment la pointe de votre lance. Tourne sur elle-même, l’épée tendue. Vous l’esquivez, mais dans un même mouvement elle lance le bouclier qui fuse dans votre direction. Il vous déchire la hanche. Le sang afflue. Vous vous effondrez. Kim se jette auprès de vous et vous prend dans ses bras.
— Aurais-tu oublié que notre belle amie m’a tuée ! Et qu'elle a provoqué ta perte et celle de tout le peuple de l’Étang par la même occasion ?!
— Peut-être lui offrirons-nous l’occasion de réparer son erreur de jeunesse, en restaurant la justice dans cette époque en déshérence et en rendant aux hommes et aux femmes la possibilité d’agir en connaissance de cause ! Et toi, tu retrouveras ton amie et ton amour de toujours !
Vous avez joué les bonnes cartes.
Kim a craqué et vous allez vous en faire une alliée.
Vous retournez l’ordinateur vers elle.
— Pallas, c’est moi Tritée ! Souviens-toi de notre mission, nous sommes les nymphes protectrices des littoraux, filles du Dieu des mers Triton, petites-filles de Poseidon !
Kim vous fixe du regard, un demi-sourire aux lèvres et pointe son révolver vers vous.
— Je t'ai dit que c'était terminé.
— Comprends mon combat et rejoins-nous !
Kim s’avance vers vous. Vous avez bien fait de choisir la diplomatie, vous n’auriez eu aucune chance face à elle.
— Et quel nom ridicule. Opération "Égide" ! Comme si tu avais seulement la force de manipuler un tel objet ! Athéna seule le peut, pauvre cloche !
— Et bien justement, invoquons Athéna ! Elle saura nous aider, en souvenir de notre amitié !
— Aurais-tu oublié que notre belle amie m’a tuée ?!
— Ah! ça commence à monter au cerveau !
— Ne fait pas ta prétentieuse, elle est aussi responsable de ta perte et de celle de tout le peuple de l’Étang par la même occasion !
— Alors très bien, peut-être lui offrirons-nous l’occasion de réparer son erreur de jeunesse, en restaurant la justice dans cette époque en déshérence et en rendant aux hommes et aux femmes la possibilité d’agir en connaissance de cause ! Et toi, tu retrouveras ton amie et ton amour de toujours !
Vous avez joué les bonnes cartes.
Kim commence a craquer et vous allez vous en faire une alliée.
Kim vous serre dans ses bras. Vous êtes émue et heureuse d'avoir retrouvé votre sœur. De plus, le ralliement de la célèbre influenceuse Kim Pallassian va infléchir les derniers négationnistes du changement climatique. Mais pour ne pas éveiller les soupçons, il vous faudra peut-être continuer à jouer le jeu de la rivalité ! Après avoir effacé tout le contenu compromettant de votre ordinateur, vous l'abandonnez pour qu’il serve de preuve à vos poursuivants, sans pour autant vous trahir.

"Gritée et Kim réussiront-elles à déjouer les manigances des sbires au service des lobbies capitalistes pour se rendre à la COPXX à Sète ?! Vous le saurez en lisant le quatrième et dernier épisode des aventures éco-héroïques de Gritée Iceberg !"
Chapitre 4
Nymphe protectrice des littoraux, vous êtes une excellente nageuse et rejoignez rapidement la côte sétoise à la crique de l'Anau. Les souvenirs affluent. Vous retournez sur cette terre où vous avez vécu il y a plus de trois mille ans. Votre sœur est désormais votre alliée pour cette dernière étape. Vous avez réussi à la rallier à votre cause. Non sans mal. D'après les informations que vous avez eues hier sur le bateau, la COP XX bat son plein, et les services de sécurité déployés sont impressionnants. Les chefs d’État sont presque tous arrivés, les débats vont commencer. Vous devez rejoindre le congrès. Tous les canaux de diffusion numériques sont saturés depuis quelques heures par des informations sur les causes et conséquences du changement climatique, les solutions qui existent et les freins mis en place par les lobbies internationaux pour que rien ne change ! L'Égide fait son travail.
• Vous irez directement au congrès selon le plan prévu avec l'organisation Al Idrissi.
• Vous préférez prendre le temps d'analyser la situation et de réfléchir sur l'idée que vous avez eu avec votre sœur Kim.
La plage est déserte à cette heure tardive. Vous vous changez rapidement. Kim vous a prêté une de ses perruques. Un peu chic. Avec votre paire de lunettes noires et le cheich, cadeau de Nour, vous passerez inaperçue. Vous remontez par le sentier et rejoignez la route qui longe la côte. Peu de voiture. Vous traversez et entamez la remontée du Mont Saint-Clair. Vous avez rendez-vous aux Pierres blanches sur le flanc sud-ouest du Mont Saint-Clair. Les ruelles se succèdent, vous croisez peu de monde et cette balade va vous faire le plus grand bien. Vous avez hésité à participer physiquement à la COPXX. L'Égide étant lancé vous estimiez votre travail terminé. Mais la popularité de vos échanges de Youtubeuse avec votre sœur Kim Pallassian peut être un plus pour la victoire des causes que vous défendez. Rien n'est encore joué.
Vous croisez peu de monde.
La plage est déserte à cette heure tardive. Vous vous changez rapidement. Kim vous a prêté une de ses perruques. Un peu chic. Avec votre paire de lunettes noires et le shech, cadeau de Nour, vous passerez inaperçue. Vous remontez par le sentier et rejoignez la route qui longe la côte. Peu de voitures vous traversez et entamez la remontée du Mont Saint-Clair. Vous avez besoin de vous faire une idée des lieux et le panorama à 180 depuis le sommet vous a toujours ravi. Vous passez de ruelle en ruelle. Vous croisez peu de monde. Soudain, au détour d'une venelle que vous pensiez discrète une forme apparemment humaine vous bouche le passage. Vous vous plaquez contre le mur pour lui laisser libre accès. La personne semble dater d'un autre temps. Vous n'avez qu'entraperçu son visage ridé et jaunâtre. Elle est voutée et vous passe sous le menton. Mais tout à coup, sa main glaciale vous saisit par le poignet.
• Vous vous dégagez et poussez cette vieille sorcière violemment pour vous enfuir.
• Vous vous ressaisissez et attendez la suite.
- Te voilà petite ?
Vous réfrénez votre sourire lorsque la vieille tourne son visage vers vous. Vous n'avez jamais vu de rides aussi profondes. On dirait de l'écorce.
- Tu ne pourras pas tout le temps fuir, petite.
- De quoi parlez-vous ? Nous sommes nous déjà rencontrées ?
- Oui, il y a très longtemps, mais qu'importe, ce que tu dois affronter maintenant est bien plus puissant que le passé.
Vous avez peur. Il semble que le froid de la main de la vieille vous gagne, petit à petit, jusqu'à l'épaule maintenant.
• Vous vous libérez d'un coup sec de son étreinte.
• Vous voulez en savoir plus et tentez de dominer vos émotions.
- La vieille vous regarde fixement, droit dans les yeux.
- Autrefois j'ai donné mon esprit pour que chacun possède la lumière, c'est à ton tour maintenant. Souviens-toi de Troie et ne renonce jamais.
Là-dessus elle vous lâche brusquement le poignet et s'enfuit dans la venelle avec une énergie qui vous sidère. Ses hardes flottent derrière elle et vous remarquez un étrange oiseau qui vole au-dessus de sa tête comme une ombre dans la clarté de la pleine lune.
Continuez.
- Le passé ne pourrait-il pas me servir dans les épreuves qui m'attendent ?
La vieille esquisse un sourire.
- Surement, un poète sétois a écrit "la mémoire est l'avenir du passé". Il ne croyait pas si bien dire. Mais personne n'écoute les poètes à notre époque. Tout le monde croit détenir la vérité alors que plus personne ne réfléchit par lui-même. Comment ces pauvres fous pourraient-ils s'en sortir ?
Vous avez maintenant le bras complètement ankylosé, jusqu'à l'épaule et vous sentez le flux glacial gagner votre nuque.
- Écoutez grand-mère je ne comprends pas la moitié de ce que vous me racontez.
• Je dois m'en aller maintenant si vous voulez bien me lâcher le bras.
• On s'en sortira madame, je vous le promets.
La vieille vous regarde fixement, droit dans les yeux.
- Autrefois j'ai donné mon esprit pour que chacun possède la lumière, c'est à ton tour maintenant. Souviens-toi de Troie et ne renonce jamais.
Là-dessus elle vous lâche brusquement le poignet et s'enfuit dans la venelle avec une énergie qui vous sidère. Ses hardes flottent derrière elle et vous remarquez un étrange oiseau qui vole au-dessus de sa tête comme une ombre dans la clarté de la pleine lune.
Continuez.
- Pas sûr! Des extinctions, on en a vu d'autres. Si tu as utilisé la technologie dans ton combat virtuel. Pour le reste, seul compte l'action.
La vieille vous regarde fixement, droit dans les yeux.
- Autrefois j'ai mis mon esprit au service des hommes pour que chacun possède la lumière, c'est à ton tour maintenant. Souviens-toi de Troie et ne renonce jamais.
Là-dessus elle vous lâche brusquement le poignet et s'enfuit dans la venelle avec une énergie qui vous sidère. Ses hardes flottent derrière elle et vous remarquez un étrange oiseau qui vole au-dessus de sa tête comme une ombre dans la clarté de la pleine lune.
Continuez.
Vous restez un moment éberluée. Cette vieille folle semblait tout de même en savoir long sur votre histoire. Peut-être auriez-vous dû prendre plus de temps pour discuter. Une douleur à l'épaule vous rappelle cette étrange sensation et le danger que vous avez ressenti à son contact. Et cet oiseau, une chouette ? Et Troie, c'est l'histoire du cheval de Troie ? Votre cerveau commence à bouillir. Ce n'est pas possible, serait-ce Athéna en personne ? Vous ne pouvez le croire. Après tout si Athéna est dans le coup c'est plutôt rassurant.En tout cas pour le maquillage elle y est allée un peu fort.
Continuez.
Vous retrouvez votre calme et reprenez votre route. Vous ne savez pas bien où vous allez. Encore un groupe de personnes, décidément ces ruelles sont surfréquentées la nuit. Vous arrivez au sommet du Mont Saint-Clair. Depuis le versant sud-est, vous contemplez ce paysage que vous connaissez bien. Comme il a changé depuis le temps de votre jeunesse et de votre rencontre avec Athéna… L’urbanisation du littoral s’étend à perte de vue. Le paysage semble figé.
Perdue dans votre contemplation et vos pensées vous entendez une voix près de vous qui vous interpelle.
- Gritée Iceberg à Sète ? Tiens donc ? On vous croyait disparue.
Vous vous déplacez gentiment comme si vous n'aviez rien entendu. Mais l'homme se rapproche de vous et insiste.
- Tout le monde vous attend à la salle des congrès. Une foule hystérique et bien armée d'après le ministère de l'Intérieur.
Vous regardez nerveusement autour de vous. Décidément votre déguisement n'est pas très efficace.
• Vous niez votre identité et vous éloignez.
• Vous entamez la conversation, l'homme n'a pas l'air menaçant.
- Je pense que l'on ne se connait pas alors laissez-moi tranquille.
- Pas de soucis madame Gritée.
Décidément vous croisez trop de monde. Vous avez peur de faire une mauvaise rencontre. Vous allez vous rendre à la forêt des Pierres blanches qui est à deux pas et contacter la personne qui doit vous infiltrer dans la COPXX.
Continuez.
- Gritée Iceberg vraiment, j'imagine que vous la connaissez bien ?
- Pas personnellement bien sûr, mais depuis quelque temps elle est entrée dans les foyers de la moitié de la planète.
- Que voulez-vous dire ?
- Voilà trois jours que l'on ne parle que de vous. C'est un déchaînement médiatique. Pourtant personne ne sait où vous êtes. Vous auriez disparu en mer au large d'Alexandrie ou bien assassinée par les supers milliardaires à qui vous causez bien du tort.
- Et avec tout ça vous croyez encore que je puisse être Gritée Iceberg ?
- Je ne sais pas comment il se fait que vous soyez encore en vie, mais le hasard a ses limites. Votre place est ici et vous y êtes. Point.
- Très bien, admettons que je sois Gritée Iceberg. Comment avez-vous imaginé la suite ?
- Pas très compliqué, vous débarquez au congrès et c'est l'ovation de la terre entière, vous faites un discours et tous ces vieux et jeunes croutons tournent leur veste et se mettent à réfléchir à l'avenir de la planète.
- Vous oubliez ceux qui veulent ma peau?
- Allez, vous avez bien un plan pour vous introduire au congrès.
- J'ai fait ma part du boulot, d'autres prennent le relais. Le star-système, ce n'est pas mon truc. Moi c'est plutôt le collectif voyez-vous ?
• Vous vous méfiez de cet homme, il vous semble louche et bien trop sympathique.
• Vous décidez de faire confiance à cet homme.
- Alors, si vous n'avez rien de prévu je vous invite à dîner chez moi.
- Vous n'avez pas peur d'accueillir une dangereuse terroriste dans votre maison ?
- Non pas vraiment et depuis quelque temps l'idée que l'on se faisait du terrorisme a pris bien des formes. Sainte-Soline priez pour nous !
- Vous faites de l'humour maintenant ?
- Oui je suis d'avis que la dérision anéantit la violence.
Vous accompagnez cet homme qui continue plaisamment à vous faire la conversation.
- Savez-vous que Sainte-Soline était une martyre des premiers siècles de notre ère. Elle est représentée une tige d'herbe dans la main et une hache dans l'autre. Elle était invoquée en période de famine ou d'intempéries.
- C’est un peu la patronne des écologistes alors. Mais pourquoi la hache ?
- Ça, je ne sais pas, certainement une forme primitive de radicalité politique.
- Très drôle. Elle ne devait pas être commode cette sainte, mais pourquoi vous me parlez de cela ?
- Ho! c'est une histoire personnelle que j'ai avec cet évènement. Et puis c'est une peu le déclenchement de mon engagement.
- Vous êtes aussi un terroriste ?
- C'est de l'humour ? Non je suis trop solitaire pour ça. Mais de temps en temps je participe à quelques actions non violentes.
- Voilà nous arrivons.
- Je pense que l'on ne se connait pas alors laissez-moi tranquille.
- Pas de soucis madame Gritée.
Décidément vous croisez trop de monde. Vous avez peur de faire une mauvaise rencontre. Vous allez vous rendre à la forêt des Pierres blanches qui est à deux pas et contacter les personnes qui doivent vous infiltrer dans la COPXX.
Continuez.
Par une porte rustique, vous pénétrez dans un jardin, disons "sauvage". Peut-on appeler encore cela un jardin. Des taillis, quelques beaux arbres méditerranéens, vous circulez le long d'une allée entre deux terrasses envahies de broussailles. Çà et là quelques espaces aménagés de mobiliers hétéroclites et partiellement rongés par la végétation et les intempéries. Vous vous sentez bien, ici la nature n'est pas contrainte et ce bout d'espace terrestre vous semble un excellent refuge.
- Vous vivez seul ?
- Oui, ce soir tout au moins. Mes amis ne sont pas là.
La maison apparait, une grande baie vitrée et derrière un piano. En contrebas, ce qui ressemble à un atelier. Tout à l'air de respirer la tranquillité. Devant, un potager exubérant et la chaleur du soir qui restitue les fragrances innombrables du jardin tout entier.
Et puis le port, ses voiliers, le phare et la mer qui s'étend au loin.
Vous vous asseyez sur une marche pour admirer tout cela.
Votre hôte s'absente à l'intérieur. Il a l'air sympa. Tiens un peu de musique. J'espère qu'il ne va pas me sortir le grand jeu.
• Vous décidez de contacter Kim histoire de faire le point.
• Vous faites le tour des réseaux sociaux pour voir les effets de l'Égide.
- T'es où ?
- Je suis au port de Sète et la soirée s'annonce magnifique. Tu aurais dû rester avec nous.
- Mais bien sûr. Tu as du nouveau pour demain ?
- Je suis reçue en grande pompe demain au congrès, je prends la parole à 10h32, c'est précis.
- Tu as bien en tête ce que nous avons écrit ?
- T'inquiètes, je vais tout déchirer et toi, on te voit quand ?
- On se verra quand tout cela sera terminé, mais je pourrai assister au colloque si tu me laisses une petite place.
- C'est un peu super bizarre comme sensation je ne suis pas sure.
- Ça a marché sur le bateau, il n'y a pas de raison.
- Il y a de la distance entre nous et il faut que tu trouves un endroit sécurit pour ton corps.
- Écoute je crois que j'ai trouvé un endroit pas mal du tout, mais je te contacte demain matin par télépathie après on voit si on fait ça ou si je fais ce qui était prévu. Vous rangez précipitamment votre portable, car votre hôte arrive avec un chariot de victuailles.
Continuez.
Vous en apprenez un peu plus sur les derniers évènements qui se sont déroulés pendant la traversée. De nombreux gouvernements dans le monde ont commencé à plier. À prendre leurs distances avec les grandes firmes de l'agroindustrie, du BTP et de la finance en général. On parle même de procès en écocides, de crime contre l'humanité et ça commence à bien flipper en hauts lieux. Des manifestations s'improvisent partout dans le monde et plusieurs gouvernements acculés par la population ont d'ores et déjà programmé de nouvelles élections. Les démissions pleuvent de partout. Le système craque, vous le sentez. Vous rangez précipitamment votre portable, car votre hôte arrive avec un chariot de victuailles.
Continuez.
La soirée se passe de façon agréable et votre hôte s'avère un vrai gentleman. Vous en apprenez un peu plus sur les derniers évènements qui se sont déroulés pendant la traversée. De nombreux gouvernements dans le monde ont commencé à plier. À prendre leurs distances avec les grandes firmes de l'agroindustrie, du BTP et de la finance en général. On parle même de procès en écocides, de crime contre l'humanité et ça commence à bien flipper en hauts lieux. Des manifestations s'improvisent partout dans le monde et plusieurs gouvernements acculés par la population ont d'ores et déjà programmé de nouvelles élections. Les démissions pleuvent de partout. Le système craque, vous le sentez.
O. vous installe dans le salon pour la nuit. Pas facile de trouver le sommeil vous êtes dans un tel état d'excitation.
Demain sera un autre jour…
La soirée se passe de façon agréable et O. s'avère un vrai gentleman. Vous parlez des derniers évènements puis il vous installe dans le salon pour la nuit. Pas facile de trouver le sommeil vous êtes dans un tel état d'excitation. Demain sera un autre jour...
vous contactez Kim :
- T'es où ?
- Je suis au port de Sète et la soirée s'annonce magnifique. Tu aurais dû rester avec nous.
- Mais bien sûr. Tu as du nouveau pour demain ?
- Je suis reçue en grande pompe demain au congrès, je prends la parole à 10h32, c'est précis.
- Tu as bien en tête ce que nous avons écrit ?
- T'inquiètes, je vais tout déchirer et toi, on te voit quand ?
- On se verra quand tout cela sera terminé, mais je pourrai assister au colloque si tu me laisses une petite place.
- C'est un peu super bizarre comme sensation je ne suis pas sûre,
- Ça a marché sur le bateau, il n'y a pas de raison.
- Il y a de la distance entre nous et il faut que tu trouves un endroit sécurit pour ton corps.
- Écoute je crois que j'ai trouvé un endroit pas mal du tout, mais je te contacte demain matin par télépathie après on voit si on fait ça ou si je fais ce qui était prévu. Vous rangez précipitamment votre portable, car votre hôte arrive avec un chariot de victuailles.
Continuez.
La nuit est douce, mais vous entendez au loin le grésillement du monde entrecoupé de sirènes et ce frigo dont le son occupe tout l'espace. De toute façon, vous n'avez pas sommeil. Vous laissez glisser votre esprit où bon lui semble. Toute cette technologie ne pourra jamais nous aider. Comment ce qui est la cause de tant de maux pourrait devenir maintenant un objet de guérison. Faut-il être insensé pour croire un truc pareil ? Ou bien sous emprise ! Mais vous sentez que vous délirez un peu et que votre colère augmente. Ce qui n'est pas excellent pour votre sommeil.
Deux choix s'offrent à vous : le plan A initialement prévu, c'est que vous assistiez au colloque. L'infiltration dans l'enceinte a été revue par l'organisation Al Idrisi et vous avez un nouveau contact pour demain matin.
Plan B, comme vous l'avez imaginé avec Kim. Vous avez testé cela sur le bateau. Vos nouvelles capacités que vous découvrez petit à petit vous permettent de dialoguer avec votre sœur et plus encore de vous projeter dans son corps. Vous voyez ce qu'elle voit, entendez ce qu'elle entend, ressentez ce qu'elle ressent. Vous pouvez même dialoguer avec elle. OK cela semble irréel et la question de votre nature profonde à toutes les deux s'imposent de nouveaux, mais bon. Le danger est bien réel. Les sbires sont à l'affût et ici à Sète en Europe vous jouez sur leur terrain. Ils ont l'avantage.
Bon il vous faut dormir, on dit que la nuit porte conseil. Le frigo se tait lui aussi.Vous vous endormez.
Continuez.
La douceur des rayons du soleil à travers les stores vous réveille en pleine lucidité. Vous vous sentez prête à tentez le tout pour le tout en décidant de faire appel à votre vraie nature. que vous ne connaissez pas encore très bien, mais qui peut s'avérer prometteuse.
• Cette fois-ci votre décision est prise. Ce sera le plan B.
• Vous avez un doute. Ce sera le plan initial. Vous allez trouver votre contact aux pierres blanches pour vous infiltrer au colloque et prendre la parole comme prévu.
Vous demandez à O. de vous laisser seule dans le jardin sous une tonnelle magnifiquement aménagée. Vous prenez la position du lotus pour ne pas l'effrayer et entrez en contact avec Kim qui vous raconte l'arrivée au port, les sbires qui vous cherchent partout et l'annonce de votre mort. Elle vous fait part de ses doutes.
- Je ne suis pas sûre de mon coup cette fois et je crains que mes anciens partenaires ne se doutent de quelque chose. En plus c'est flicqué de partout ici. Il y a énormément de monde. Entre les manifestants altermondialistes et tous ceux que l'Égide a rameutés, les services de sécurités commencent à être à cran et moi aussi.
Vous la rassurez et lui faites part de votre décision. Cela semble la soulager.
Vous informez O. de ce qu'il va se passer. Il reste très sceptique sur vos capacités extraordinaires. Mais vous allez lui faire confiance. Malgré ses doutes, il promet de veiller sur vous pendant la transmutation. Il s'installe lui aussi sous la tonnelle avec son portable et quelques vivres.
Vous vous concentrez, votre esprit est maintenant comme une boule d'énergie en lévitation dans un espace infini, mais rassurant. Calme, reposé, vous le sentez crépiter et vous redoublez d'efforts pour le conserver groupé et concentré. Maintenant vous entendez Kim et conversez avec elle.
Enfin, d'un commun accord vous vous projetez dans son corps.
Vous faussez compagnie à O de très bonne heure. Il ne vous en voudra pas. La cause est plus importante que la politesse. Vous lui laissez quand même un mot pour le remercier. Vous retraversez le jardin. Étrangement vous vous sentez épiée. Vous allez vous rendre à la forêt des Pierres blanches qui est à deux pas et contacter les personnes qui doivent vous infiltrer dans la COPXX.
Continuez.
Les couloirs défilent, des gens vous saluent. Autour de vous, c'est la cohue et les gardes du corps qui vous entourent sont nerveux. Pardon, certaines personnes vous saluent, mais d'autres vous lancent des regards haineux.
— Holala c'est bien agressif tout cela.
— Ha ma vieille, tu l'as bien cherché.
— Je ne pensais pas déclencher autant de haine. Je savais qu'il y avait beaucoup de gens qui ne m'aimaient pas, mais à ce point…
— Ne t'inquiète pas, ils vont changer d'avis avec ce que tu vas leur dire.
Des personnes se pressent autour de vous. Des techniciens vous indiquent comment cela va se passer. Des maquilleurs s'approchent, immédiatement refoulés par Kim.
— Le premier qui touche à mon visage je le brise !
Vous souriez.
Vous débouchez enfin sur la scène du Théâtre de la mer spécialement aménagé pour la COPXX. Vous vous dirigez vers le pupitre. Face à vous le public composé d'une multitude de conseillers, d'économistes, de scientifiques et autres experts. Kim respire difficilement. Elle non plus n'a pas l'habitude de parler en public. Il y a quand même une différence entre parler à des millions de gens à travers un ordinateur et à des milliers de personnes en face à face.
Kim est prête. Vous allez lui souffler chaque phrase. Elle n'aura qu'à bien articuler et se mettre un peu en scène pour asséner ce que vous avez à dire.
— Voilà c'est à nous !

Continuez.
Quatre hommes se sont élancés dans l'allée principale et sont arrivés face à vous. C'est alors que le fracas c'est produit. Les quatre hommes ont tiré simultanément et l'espace d'une microseconde vous avez vu distinctement les projectiles émerger d'un écran de fumer et parcourir la distance qui vous sépare. Vous avez compris alors qu'une balle allait fatalement arracher la moitié de votre crâne, et c'est ce qu'il advint.
- REJOUER -
Kim tremble physiquement et sa température corporelle est devenue suffocante. Vous résistez.
Quatre hommes se sont élancés dans l'allée principale et sont arrivés devant vous. Ils vous ont pointé de leurs révolvers, les flics en civil autour de vous tétanisés, ont tout de même dégainé leurs armes. C'est alors que le fracas s'est produit. Les quatre hommes ont tiré simultanément et l'espace d'une microseconde vous avez vu distinctement les projectiles émerger d'un écran de fumer et parcourir la distance qui vous sépare. Vous avez compris alors qu'une balle allait fatalement arracher la moitié de votre crâne et mettre fin à toute cette folie.
• Vous vous extrayiez du corps de Kim Pallassian avant que les balles vous atteignent.
• Vous fermez les yeux en espérant un miracle.
Vous vous retrouvez dans votre corps et basculez en arrière. Vous êtes haletante, en sueur. Les larmes vous montent aux yeux. Vous avez dû abandonner votre sœur. Soudain un cliquetis près de votre oreille. C'est le révolver de O. qui vous pointe froidement.
- Très beau discours félicitation. Malheureusement votre sœur est morte et dans un sens vous aussi.
Vous fermez les yeux tout cela n'a plus d'importance.
- REJOUER -
Lorsque soudain, une déflagration lumineuse. Kim ouvre les yeux et vous voyez le ciel et les étoiles qui scintillent au-dessus du théâtre de la mer. Les cris se sont tus. Seules quelques voix s’élèvent. Puis les sirènes. L'agitation reprend. Kim redresse son buste et vous apercevez des groupes autour des cadavres des tueurs. Le plus proche de vous à la tête tranchée. Kim vous demande si vous allez bien.
- Ça va, mais de ma vie je n'ai eu aussi peur.
- J'aurais cru que tu te serais carapatée aussitôt. En tout cas moi, c'est ce que j'aurais fait.
- Je n'en doute pas ma chère sœur, mais en même temps je ne te crois pas.
Elle vous sourit. Vous lui souriez.
À ce moment s'approche de vous une jeune femme harnachée comme une guerrière de l'antiquité. Elle pose sa lance et son bouclier ensanglanté à ses pieds puis tend la main à Kim qui déjà remonte en température.
Kim saisit le poignet tendu et d'un mouvement se retrouve debout face à Athéna.
Vous commencez à suffoquer. Athéna approche alors ses lèvres et embrasse passionnément Kim sur les lèvres. Elle s’enlacent et vous sentez tout à coup monter autour de vous une énergie érotique longue portée. Vous avez l'habitude de l'indolence de votre sœur, même dans les situations les plus critiques. Vous vous retirez du corps de Kim et l'abandonnez à celui d'Athéna et leurs jeux de nymphes.
Vous retournez à votre jardin où vous attend ce charmant jeune homme.
Voilà, l’Opération "Égide" est un succès ! Grâce à vous la connaissance a été restituée aux citoyens du monde. Nous avons la connaissance, nous pouvons maintenant faire des choix d’individus conscients et situés !
Athéna et Pallas se sont enfin retrouvés, main dans la main, elles embarquent avec Gritée sur le Messager du Littoral pour poursuivre le travail de discussion, d’échange et de sensibilisation sur la richesse et la fragilité des littoraux…
Et vous ? Qu’attendez-vous pour embarquer ?
- FIN -
Vous courrez sans trop savoir où vous allez. Cette folle vous a fait une peur bleue et vous avez du mal à retrouver votre calme. Vous vous étonnez de votre réaction.
Du sang froid bon dieu !
Vous arrivez sur le site des Pierres blanches. Le lido s'étend à vos pieds. Cette mince bande de terre qui sépare l'étang de Thau et la mer Méditerranée. Vous connaissez bien ces endroits où vous avez vécu il y a des siècles. Au loin les Pyrénées et vos souvenirs s'envolent encore. Vous avez voyagé à travers le monde entier, mais ce paysage dans lequel vous vous trouvez est aussi dans votre cœur. Et c'est une bien agréable sensation.
Vous vous installez confortablement au pied d'un arbre et admirez le panorama. Vous laissez vos pensées vagabonder. Durant ce retour d'Égypte vous avez imaginé plein de possibilités avec Kim. Vous hésitez, vous doutez.
• Vous appelez votre mère.
• Vous décidez de vous en tenir au plan initial.
Vous avez pris la bonne décision. Le plan consiste à vous introduire incognito dans les locaux de la COPXX et de retrouver votre père. Après ce qu'il s'est passé à Alexandrie, vous ne pouvez pas débarquer comme si de rien n'était. Vous avez des alliés à l'intérieur. À l'extérieur il y a ces sbires qui vous pistent et qui évidemment finiront par vous avoir comme ils ont eu les autres.
Vous lancez le signal et patientez.
- Ha, Gritée, tu es où ?
- Je suis arrivée à Sète avec Kim.
- Contente de te savoir en vie.
- Merci, ce fut épique, mais je crois que j'ai retrouvé ma sœur.
- Ça, c'est une bonne nouvelle et ton père ?
- J'espère le rencontrer à la COPXX ; il est sur la liste des scientifiques. Mais cela ne va pas être facile pour moi de rentrer là-dedans. C'est une véritable forteresse.
- Écoute, j'imagine que tu as un plan, mais au cas où, j'ai un homme de confiance sur place que tu peux joindre. On a travaillé ensemble autrefois, il ne pourra rien te refuser.
- Ok je prends, ça peut dépanner.
• Vous décidez d'appeler le contact de votre mère.
• Vous appelez le contact prévu dans le plan initial.
Votre contact arrive. C'est une jeune fille mais elle n'est pas seule. Cela vous met le doute.
Ils sont tous les deux très jeunes. La plus âgée a la vingtaine passée. Elle est à la fac et fait partie d'Al Idrisi. Mais le plus jeune n'a pas quinze ans. Vous ressentez une vive émotion. Vous n'êtes pas d’accord pour impliquer des enfants dans cette aventure dangereuse. La plus âgée vous répond qu'elle est adulte en âge de voter et justiciable.
Et le plus jeune prend aussi la parole avec un aplomb qui vous déconcerte.
- Trop jeune pour quoi ? Les vieux n’arrêtent pas de nous dire que c’est à notre génération de sauver la planète des conneries qu’ils ont faites. Et eux en attendant continuent de polluer, de consommer, de détruire comme si ce n’était pas de leur faute. Les pauvres… ils ne savaient pas… En attendant, ils continuent allègrement à tout saccager. Y‘en a marre. Je suis peut-être trop jeune, mais je ne vais pas attendre qu’on soit débarrassé de tous ces vieux cons pour agir. Le GIEC a dit trois ans. Alors c’est tout de suite.
L’aînée vous explique que son frère est un activiste acharné qui se met dans tous les coups. En ce moment avec les black blocs altermondialistes, leur mère doit aller le chercher au poste régulièrement. Ce soir elle travaille, et c'est elle qui doit surveiller son petit frère, c'est pourquoi elle l'a amené.
Bon, vous n’avez pas vraiment le choix. L’ainée vous explique comment cela va se dérouler. Une fois passée la descente dans la roche calcaire du Mont Saint-Clair ils vous laisseront avec des instructions dès l’entrée dans les souterrains de la Seconde Guerre mondiale qui vous mèneront jusqu’au fort Richelieu ou les personnalités sont accueillies.
Continuez.
Plus loin vous devez vous glisser dans un boyau étroit de plus de cinq mètres de long. Le petit frère est passé devant. Il progresse rapidement grâce à sa petite taille. Il a amené avec lui une corde qu'il laisse derrière lui. L'ainée vous instruit pour la manœuvre.
- C'est un goulet. Vous avancez au maximum avec la corde sous vos aisselles. Petit-frère la tirera pour vous aider.
Vous êtes sceptique sur votre capacité à passer par un conduit aussi étroit. La chaleur est suffocante. Vous transpirez et le contact de la roche sur vos épaules, votre dos, est oppressant. Centimètre par centimètre vous progressez pourtant. La reptation est lente et l'effort que vous déployez vous met en nage.
Continuez.
C'est parti. Vous baissez au maximum la torche de votre smartphone. Pour le fil d'Ariane que vous a donné Petit-frère, vous vous dites qu'après tout pourquoi pas. Ce sera plus prudent. Vous l'attachez à un vieux tuyau qui sort du mur au raz du sol et commencez à progresser dans l'obscurité tout en le déroulant.
Vous longez le mur gauche.
C'est bon, vous effleurez la paroi bétonnée et humide. Vous progressez lentement en prenant soin de votre fil. Des gravats au sol manquent de vous déséquilibrer, mais vous ne pouvez pas éclairer davantage ce serait trop dangereux.
Continuez.
C'est bon vous vous calmez un peu et avancez tranquillement. Les sbires devant vous ont pris de la distance. Vous progressez lentement, les gravats au sol deviennent de plus en plus importants et vous devez chercher votre équilibre à chaque pas. Cette galerie n'en finit pas. Vous commencez à vous inquiéter. Et ces pas devant vous. S’éloignent-ils ou viennent-ils vers vous ? Vous essayez de maitriser votre peur. Après une large courbe, la galerie se sépare en deux.
— Ce n’était pas prévu ça ? Où est ce maudit tas de gravats comme vous l'avait annoncé la jeune fille ? Ha, le sol semble remonter en pente douce.
• Vous prenez à gauche.
• Vous prenez à droite.
Vous retrouvez un peu votre calme, mais vous ne savez plus très bien ce que vous cherchez. Vous progressez lentement, les gravats au sol deviennent de plus en plus importants et vous devez chercher votre équilibre à chaque pas. Cette galerie n'en finit pas. En tout cas cela ressemble à ce que la jeune fille a décrit.
• Vous décidez de rebrousser chemin.
• Vous préférez continuer.
C'est bien le tas de gravats tant espéré. Vous passez au-dessus, vous obliquez vers la gauche. Enfin, la grille d'aération émet une colonne de lumière. Vous êtes au-dessus d'un couloir éclairé. Vous observez à travers la grille les allées et venues du personnel du fort.
Vous vous préparez psychologiquement à sauter dans l'inconnu.
Continuez.
Bon, ce chemin n'en finit pas. Pourtant, si les sbires sont dans le coin, c'est que l'issue est proche. Il vous faut prendre une décision. Mais vous avez perdu déjà pas mal de temps et le succès de ce plan n'est pas assuré.
• Vous décidez de rebrousser chemin.
• Vous ne perdez pas courage et continuez votre progression.
Vous attendez le bon moment. Soudain du bruit. De nouveau des pas ? Ils se rapprochent ou ils s'éloignent? Ce ne sont peut-être même pas des pas. Il y a des goutes qui tombent du plafond et qui vous empêchent d'écouter ce qui arrive vers vous. La peur vous oblige à réfléchir.
• Vous soulevez la grille et sautez dans le couloir.
• Vous vous armez d'une vielle barre rouillée qui traine au sol. Vous la levez au-dessus de votre tête et vous apprêtez à frapper.
Vous en avez mis du temps pour ressortir de ce trou. Heureusement que le petit vous avait laissé sa pelote de fil. La soirée est bien avancée.
Vous êtes énervée et découragée. Vous vous dites que vous avez peut-être renoncé trop vite. — Et alors ? Je ne suis pas Wonder Woman moi. Je n'ai pas de don particulier pour éviter les balles.
Un peu découragée, vous appelez votre mère.
Soudain, du bruit, de nouveau des pas ? Ils se rapprochent. Vous vous armez d'une vieille barre rouillée qui traine au sol. Vous la levez au-dessus de votre tête et vous apprêtez à frapper… C'est Petit-frère. Les retrouvailles sont chaleureuses. Il était sûr que vous alliez vous paumer. Prudemment, il vous conduit jusqu'à la bouche d'aération.
Continuez.
La suite n'est pas racontable et votre corps disloqué disparait à jamais.
Quarante ans plus tard, le monde entier a tourné le dos à la période de productivité qui causa tant de dégâts à la planète et aux êtres vivants. Votre nom est tombé dans l'oubli, mais pas votre action. Vous avez participé, avec d'autres, à l'avènement de l'ère de l'habitabilité de notre planète, respectueuse du vivant.
- REJOUER -
C'est Petit-frère. Les retrouvailles sont chaleureuses. Il était sûr que vous alliez vous paumer. Vous retirez vos combinaisons et vous vous restaurez un peu.
Continuez.
— Dis-moi Petit-frère, tu n'as jamais eu l'intention de me laisser en plan ?
— Pas vraiment non, mais il m'a fallu un peu de temps pour larguer ma grande sœur.
— Elle va se faire du souci non ?
— Tout va bien, elle pense que je suis en train d'essayer de m'infiltrer au colloque avec mes amis, mais par l'entrée principale. Et elle est persuadée que je n'y arriverai pas.
— Tu sais que je ne suis pas certaine d'y arriver moi-même.
— C'est pour ça que je suis là, madame Gritée.
— Arrête de m'appeler "madame" je ne suis pas si vieille.
Vous cachez les combinaisons et vous vous nettoyez les mains et le visage histoire d'être un peu plus présentables.
Continuez.
Vous profitez d'une cohue de journalistes pour sauter dans la place. Vous restez à l'arrière du groupe. Vous baissez la tête. À l'avant du groupe vous reconnaissez la silhouette élancée de votre sœur Kim, de dos, qui avance l'air décidée, entourez de la nuée de journalistes qui se pressent autour d'elle pour recueillir ses paroles.
• Vous décidez de suivre le groupe dans l'espoir d'un tête à tête avec Kim.
• Vous vous esquivez par la première porte qui se présente. Trop de journalistes connaissent votre visage.
Vous n'avez pas fait vingt mètres que l'on vous saisit par le poignet. Vous sentez derrière votre nuque le froid du métal. Vous tournez la tête vers Petit-frère, mais il a disparu.
Continuez.
Vous voilà dans une sorte de vestibule qui donne accès à une immense salle. Vous restez dans l'ombre avec Petit-frère et tendez l'oreille. La salle est meublée d'une immense table de réunion ovale autour de laquelle ont pris place une vingtaine de personnes. Tout au fond une estrade et un écran où défilent des images, des schémas.
— Il n’est pas question pour nous de négocier avec vous. Il n'y a pas d'alternative.
— L'organisation Al Idrisi a prouvé son efficacité et apporté des solutions au dérèglement climatique et aux conséquences du réchauffement des océans.
— Je vous l'ai dit, monsieur, il n'y a pas d'alternative. Les intérêts de nos clients passent au-dessus de toutes autres considérations. Estimez-vous encore heureux que nous tolérions cette mascarade de COPXX qui ne nous amène que des problèmes.
— Vous êtes tout de même au courant que plusieurs gouvernements se sont associés pour mettre en place des solutions que nous proposons ?!
— Nous n'avons que faire des gouvernements. Ils sont de toute façon amenés à disparaitre. Ils nous sont encore utiles pour la police et l'armée, mais bientôt nous saurons déclencher nos propres guerres avec le soutien des populations via les réseaux sociaux et le temps des états nations sera définitivement terminé. La liberté, messieurs, voilà ce que nous souhaitons construire.
• Vous vous approchez pour en savoir plus.
• Vous retournez dans le couloir qui a l'air désert en entrainant Petit-frère
Vous apercevez des sbires, mitraillettes aux poings qui encadrent la table de réunion. Vous reculez dans l'ombre.
— Nous détenons votre fille et nous sommes prêts à tout. Ne faites pas de scandales et tout se passera bien. Personne ne souhaite voir s'instaurer de dictature. C'est très mauvais pour les affaires. Quant à vous, monsieur, un écart trop important de votre part lui serait fatal. Kim Pallassian en revanche nous a rendu quantité de services et grâce à elle votre famille sera largement rétribuée.
• Vous apercevez une alarme incendie vous l'enclenchez.
• Vous jetez sur un des sbires pour lui saisir son arme par surprise.
L'alarme émet un son strident. Les sbires rangent leurs armes et se dirigent dans votre direction. Vous avez tout juste le temps de vous introduire dans un placard technique avec Petit-frère. Les sbires passent devant vous, ils ne vous ont pas vu. Leur leader adresse un sourire à votre père et sort également de la pièce. Tout le monde se lève dans le calme et se dirige vers la sortie.
Continuez.
Il n'a eu qu'un geste pour vous fracasser la mâchoire.

Vous apercevez votre père anéanti par votre bêtise.
Vous interpelez votre père au passage. Retrouvailles… Vous le mettez au courant de vos aventures et surtout du ralliement de Kim.
Votre père informe le commandement du congrès des derniers évènements et de la présence de sa fille, vous, au sein de la COPXX. Vous allez tous vous rendre au théâtre de la mer, l'accès est direct depuis le fort Richelieu. À mesure que vous avancez il y a de plus en plus de personnes dans les couloirs et des journalistes vous interpellent.
Continuez.
Les discours ont déjà commencé et mettent à mal les géants de l'agroindustrie, les bétonneurs, les industriels inutiles et la finance qui les accompagnent. Vous vous asseyez au premier rang avec votre père. Vous vous apercevez alors que Petit-frère a disparu. Vous échangez un regard avec Kim, également installée à quelques places de vous. Votre discours est prêt depuis plusieurs mois, vous l'avez en tête. Il est décisif pour soutenir les solutions que le projet Al Idrisi a révélées. Vous sentez le trac vous envahir, mais vous vous raisonnez. Vous n’êtes pas au spectacle. Ce que vous avez à dire doit trancher dans le vif. Le présentateur vous appelle à la tribune.
Vous vous dirigez d'un pas décidé vers le pupitre.

Continuez.
Quatre hommes se sont élancés dans l'allée principale et sont arrivés devant vous. Ils vous ont pointé de leurs révolvers, les flics en civil autour de vous surpris, ont dégainé leurs armes. C'est alors que le fracas s'est produit. Les quatre hommes ont tiré simultanément et l'espace d'une microseconde vous avez vu distinctement les projectiles émerger d'un écran de fumer et parcourir la distance qui vous sépare. Vous avez compris alors qu'une balle allait fatalement arracher la moitié de votre crâne et mettre fin à toute cette folie.
Continuez.
Vous ouvrez les yeux. Le ciel et les étoiles scintillent. Les cris se sont tus. Seules quelques voix s’élèvent, puis les sirènes. L'agitation reprend. Soudain, c'est le visage de Kim qui apparait dans la voute céleste du théâtre de la mer. Kim vous sourit.
— Que s'est-il passé ? De ma vie je n'ai eu aussi peur.
— T'inquiète, pour l'instant nous devons d'abord t'exfiltrer d'ici.
Votre père est là aussi, ils vous aident à vous relever et vous entraine à l'arrière de la scène où vous êtes surprise de retrouver Petit-frère.
Vous le suivez dans les couloirs des coulisses du théâtre. Puis dans une alcôve, Petit-frère se saisit d'une pioche et défonce la paroi. Vous vous retrouvez tous à l'air libre. À 30 mètres au-dessous de vos pieds vous apercevez Le Messager du Littoral, votre voilier, et Nour qui vous fait des grands signes. Après des adieux rapides à votre père et votre sœur, vous devez plonger, aussi émue de retrouver votre voilier que de retrouver Nour. Vous faite face à Petit-frère dos à la mer, vous êtes touché lorsque vous vous rendez compte à quel point vous vous êtes attaché à lui.
— Je ne connais même pas ton nom.
Petit-frère sourit et vous pousse alors des deux mains dans le vide.
— Appelle-moi Hermès.
Son rire juvénile vous accompagne dans cette chute vertigineuse. La fraicheur de l'eau vous saisit et vous les saluez de la main une dernière fois avant de rejoindre votre voilier.

Voilà, l’Opération "Égide" est un succès ! Grâce à vous la connaissance a été restituée aux citoyens du monde. Nous avons la connaissance, nous pouvons maintenant faire des choix d’individus conscients et situés ! Gritée va poursuivre le travail de discussion, d’échange et de sensibilisation sur la richesse et la fragilité des littoraux…
Et vous ? Qu’attendez-vous pour embarquer ?
- FIN -
O. ne veut pas parler au téléphone, il vous l'a fait sentir dès le début. Il vous parle d'une chapelle sur le Mont Saint-Clair où vous vous rendez immédiatement. L'attente n'est pas bien longue. Sans un mot il vous entraine à grande vitesse dans les escaliers qui dégringolent vers la ville basse.
Par une porte rustique, vous pénétrez dans un jardin, disons "sauvage". Peut-on appeler encore cela un jardin. Des taillis, quelques beaux arbres méditerranéens, vous circulez le long d'une allée entre deux terrasses envahies de broussailles. Çà et là quelques espaces aménagés de mobiliers hétéroclites et partiellement rongés par la végétation et les intempéries. Vous vous sentez bien, ici la nature n'est pas contrainte et ce bout d'espace terrestre vous semble un excellent refuge.
— Vous vivez seul ?
- Oui, ce soir tout au moins. Mes amis ne sont pas là.
La maison apparait, une grande baie vitrée et derrière un piano. En contrebas, ce qui ressemble à un atelier. Tout à l'air de respirer la tranquillité. Devant, un potager exubérant et la chaleur du soir qui restitue les fragrances innombrables du jardin tout entier. Et puis le port, ses voiliers, le phare et la mer qui s'étend au loin. Vous vous asseyez sur une marche pour admirer tout cela. Votre hôte s'absente à l'intérieur. Il a l'air sympa. Tiens un peu de musique. J'espère qu'il ne va pas me sortir le grand jeu.
Vous faites le tour des réseaux sociaux pour voir les effets de l'Égide.
Vous en apprenez un peu plus sur les derniers évènements qui se sont déroulés pendant votre traversée. De nombreux gouvernements dans le monde ont commencé à plier. À prendre leurs distances avec les grandes firmes de l'agroindustrie, du BTP et de la finance en général. On parle même de procès en écocide, de crime contre l'humanité et ça commence à bien flipper en hauts lieux. Des manifestations s'improvisent partout dans le monde et plusieurs gouvernements acculés par leur population ont d'ores et déjà programmé de nouvelles élections. Les démissions pleuvent de partout. Le système craque, vous le sentez.
Continuez.
La soirée se passe de façon agréable et O. s'avère un vrai gentleman. Vous parlez des derniers évènements puis il vous installe dans le salon pour la nuit. Pas facile de trouver le sommeil, vous êtes dans un tel état d'excitation. Demain sera un autre jour... vous contactez Kim :
- T'es où ?
- Je suis au port de Sète et la soirée s'annonce magnifique. Tu aurais dû rester avec nous.
- Mais bien sûr. Tu as du nouveau pour demain ?
- Je suis reçue en grande pompe demain au congrès, je prends la parole à 10h32, c'est précis.
- Tu as bien en tête ce que nous avons écrit ?
- T'inquiètes, je vais tout déchirer et toi on te voit quand ?
- On se verra quand tout cela sera terminé, mais je pourrai assister au colloque si tu me laisses une petite place.
- C'est un peu super bizarre comme sensation, je ne suis pas sure.
- Ça a marché sur le bateau, il n'y a pas de raison.
- Il y a de la distance entre nous et il faut que tu trouves un endroit sécurit pour ton corps.
- Écoute je crois que j'ai trouvé un endroit pas mal du tout, mais je te contacte demain matin par télépathie après on voit si on fait ça.
Vous rangez précipitamment votre portable, car votre hôte arrive avec un chariot de victuailles.
Continuez.
La nuit est douce, mais vous entendez au loin le grésillement du monde entrecoupé de sirènes et ce frigo dont le son occupe tout l'espace. De toute façon vous n'avez pas sommeil. Vous laissez glisser votre esprit ou bon lui semble. Toute cette technologie ne pourra jamais nous aider. Comment ce qui est la cause de tant de maux pourrait devenir maintenant un objet de guérison. Faut-il être absurde pour croire un truc pareil ? Ou bien sous emprise. Mais vous sentez que vous délirez un peu et que votre colère augmente. Ce qui n'est pas excellent pour votre sommeil. Vous avez renoncé au plan A. Depuis le début il vous semblait hasardeux. Vous préférez agir avec votre soeur que vous avez retrouvée. Vous avez testé cela sur le bateau. Vos nouvelles capacités que vous découvrez petit à petit vous permettent de dialoguer avec votre sœur et plus encore de vous projeter dans son corps. Vous voyez ce qu'elle voit, entendez ce qu'elle entend, ressentez ce qu'elle ressent. OK cela semble irréel et la question de votre nature profonde à toutes les deux s'impose de nouveaux, mais bon. Le danger est bien réel. Les sbires sont à l'affut et ici à Sète en Europe nous jouons sur leur terrain. Ils ont l'avantage. Bon il vous faut dormir, on dit que la nuit porte conseil. Le frigo se tait lui aussi. Vous vous endormez.
Continuez.
La douceur des rayons du soleil à travers les stores vous réveille en pleine lucidité. La nuit vous a confirmé que le plan B était à la hauteur. Vous allez tenter le tout pour le tout en décidant de faire appel à votre vraie nature, que vous ne connaissez pas encore très bien, mais qui semble prometteuse.
Continuez.
- Ha, Gritée, tu es où ?
- Je suis arrivé à Sète avec Kim.
- Contente de te savoir en vie.
- Merci, ce fut épique, mais je crois que j'ai retrouvé ma sœur.
- Ça, c'est une bonne nouvelle et ton père ?
- J'espère le rencontrer à la COPXX; Il est sur la liste des scientifiques. Mais cela ne va pas être facile pour moi de rentrer là-dedans. C'est une véritable forteresse et mon plan initial vient de tomber à l'eau. Je n'y arriverai pas.
- Écoute, j'ai un homme de confiance sur place que tu peux joindre. On a travaillé ensemble autrefois, il ne pourra rien te refuser.
- Ok je prends ça !
• Vous décidez de passer au plan B et d'appeler le contact de votre mère.
Dans un bosquet une faille au sol dans laquelle vous vous engouffrez tous les trois. La descente est périlleuse et vous n'avez que vos portables pour vous éclairer. Ils ont daigné vous fournir une combinaison spéléo, à y être ils auraient pu prévoir le casque et l'acétylène.
— Il y a quand même pas loin de 150 mètres de descente vous dit l'ainée. Elle n'est pas très loquace et ne s'intéresse qu'à la géologie. Le petit-frère en revanche a la tchatche. Il est intarissable. Ces plaisanteries vous rassurent et vous détendent.
Continuez.
Vous débouchez dans une salle bétonnée. Petit-frère vous aide à vous extirper du boyau. Il vous informe que l'on est dans les galeries aménagées par les Allemands lors de la Deuxième Guerre mondiale et qu'à partir de maintenant les passages seront plus aisés, mais moins sûrs.
— Alors silence !
Vous avancez doucement, attentive au moindre bruit.
Au détour d'un couloir et avant de descendre un escalier qui se perd dans le noir, l'aînée éteint sa lumière et vous informe que vous allez devoir poursuivre le voyage toute seule. Ce sont les instructions qu'elle a reçues.
Continuez.
— Ce sont les instructions que j'ai reçues. Ils ne veulent pas que j'aille plus loin. Mais vous allez voir ce n'est pas très compliqué.
— Vous m'aviez dit que vous m'amèneriez jusqu'au fort.
— Mais nous y sommes au fort. Ces galeries débouchent sur le fort. Il faut juste que vous écoutiez bien ce que je vais vous dire.
— OK, excusez-moi, bien sûr, je vais me débrouiller.
— Écoutez-moi, vous allez descendre cet escalier. Ensuite vous poursuivrez par la galerie en faisant attention de bien longer le côté gauche de la paroi. À un moment donné, il y a une brèche dans le mur. Vous vous glisserez dedans et déboucherez sur une autre galerie. Vous prendrez à droite et ensuite toujours tout droit. Arrivée devant un éboulement vous grimperez dessus et découvrirez un étroit passage sur la gauche. À ce moment-là vous serez au-dessus d'un des couloirs du fort Richelieu. Vous démontez la grille qui est juste clipsée et vous vous introduisez dans le fort.
— Et si je me perds ?
— Vous ne vous perdrez pas je vous l'ai dit vous longez le côté gauche, la brèche, puis à droite, éboulement, passage à gauche et vous y êtes.
— C’est très clair, ce n'est pas compliqué.
— Tenez madame Gritée. Le plus jeune vous donne une pelote de ficelle.
Évidemment, vous n'allez pas mettre en danger la vie de deux jeunes gens. Vous prenez sur vous. Vous les remerciez. Ils repartent par où vous êtes venus.
Vous vous enfoncez dans les ténèbres des anciens bunkers.
Vous entendez des battements au loin. Ce n'est pas votre cœur. Même si vous sentez que celui-ci commence à s'affoler.
Vous allongez un peu le pas pour trouver cette brèche. Ces battements sont des pas. Vous en êtes sure. Et ils se font de plus en plus distincts. Il vous semble apercevoir un faisceau de lumière au loin. Vous accélérez. Maudite brèche !
La voilà ! Vous vous y engouffrez et traversez le mur pour vous retrouver dans la galerie contiguë. À peine avez-vous relevé la tête que vous apercevez deux autres sbires qui vous tournent le dos. D'instinct vous retournez dans la brèche. Le mur est épais et vous vous calez à l'intérieur, dans l'obscurité. Vous haletez et avez du mal à déglutir.
Les sbires se sont rendus compte que leurs rondes se côtoyaient. Ils s'interpellent à travers la cloison et plaisantent. Ils viennent se voir à travers la brèche et se font des compliments bien salaces.
— Y'a pas à dire, ce sont des vrais… !
Vous essayez de contrôler votre respiration pendant la discussion. Ils finissent par se séparer, chaque binôme reprenant sa ronde.
Vous avez eu chaud.
Vous avez le palpitant à deux cents.
— Bon on se ressaisit j'en suis où moi. Droite gauche ou gauche droite. Je vais où bon dieu ? Vous avez le cerveau en surchauffe.
• Vous prenez à droite.
• Vous prenez à gauche.
Peur
Colère
Espoir
Ola Gritée c'est ta mère
Tu es réveillée ou tu ne peux pas me répondre ?
Si voilà je suis là, mais j'ai le crane au bord de l'explosion
Dure soirée ?
Non pas du tout, je ne sais pas ce que j'ai je suis complètement défractée. Je vois même un peu trouble
Écoute je te rappelle dans un moment j'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose, je te rappelle...
Continuez.

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
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